Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine réitère sa décision par rapport au retour sans condition de tous les exilés politiques malgaches, dont Marc Ravalomanana.
Le cas de l’ancien président malgache, Marc Ravalomanana, a été une nouvelle fois abordé durant le 20è sommet de l’Union africaine qui a pris fin lundi à Addis-Abeba. Dans son communiqué transmis aux médias malgaches, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) regrette que « des aspects importants de la Feuille de route restent pendants », notamment ceux relatifs au caractère neutre, inclusif et consensuel du processus de transition, aux mesures de confiance et de réconciliation nationale ainsi que ceux concernant la question d’amnistie et le cas des exilés.
Le CPS se rallie ainsi aux résolutions annoncées en décembre dernier par bloc économique régional, la SADC. Celle-ci avait « exhorté les parties prenantes politiques (malgaches) à mettre pleinement en œuvre la Feuille de route, tant dans sa lettre que dans son esprit, exhorté les parties prenantes à respecter le calendrier électoral et réitéré sa décision relative au retour sans condition au pays de l’ancien président Marc Ravalomanana ».
Une réunion avec le Groupe internationale de contact Madagascar (GIC-M) devrait avoir lieu incessamment, assure le CPS, afin d’« envisager la prise de mesures appropriées pour accélérer la sortie de crise à Madagascar ».
Dans la Grande île, les opinions restent partagées par rapport au cas de l’ancien président. « Le retour de l’ancien président avant les scrutins mettrait en danger la paix, comme l’avait souligné le nouvel ambassadeur français », a réagi sur Express de Madagascar un proche du régime transitoire, le parlementaire Thierry Rabary.
Dans le camp adverse, on observe par contre un vent d’optimisme. Surtout que l’administration américaine avait récemment insisté sur ce point qui figure parmi les conditions garantissant un retour possible de ses aides pour la Grande île, avait-elle rappelé.