De fortes ondées frappent plusieurs régions de Madagascar depuis près de 2 semaines. Le dernier bilan publié par les autorités fait état de 3 morts et 587 sinistrés. La montée des eaux est toujours à craindre.
Madagascar a vu succéder dernièrement deux amas nuageux caractérisés par de fortes précipitations et des coups de vent plus ou moins intenses. A l’heure actuelle, la seconde zone de convergence intertropicale (ZCIT) identifiée il y a quelques jours persiste encore entre Antsiranana, sur la pointe nord, et Besalampy, dans le moyen ouest. Les pluies et coups de vents qui l’accompagnent ont déjà occasionné des inondations par endroit à Diego Suarez tandis que la ville de Majunga a été placée en alerte rouge hier, rapporte News Mada.
Par ailleurs, un mort est à déplorer dans la région de Bongolava (centre), s’agissant d’une mère de famille qui a été foudroyée à la suite d’un épisode pluvieux particulièrement intense.
Ainsi en deux semaines, la Grande île totalise 3 décès, dont deux consécutifs au passage d’un amas nuageux localisé le 9 janvier dernier à seulement 140km de Morombe (ouest). Cette perturbation cyclonique a fait 2 morts à Tuléar (sud), l’un par électrocution et le second par noyade. 587 sinistrés sont également à déplorer dans tout le pays dont 352 dans la seule ville de Morondava (Ouest).
Alors que la situation est loin de se rétablir dans les localités concernées, voilà qu’une autre ZCIT se manifeste déjà, avec des risques d’inondations plus ou moins importants. Et à en croire aux responsables du service météorologique du pays, les semaines à venir ne seront pas de tout repos pour les Malgaches.
« Des précipitations localement abondantes sont prévues dans le Sud et le Sud-Ouest ce mois-ci et dans le Nord au mois de mars », annoncent –ils sur Orange.mg. Sur les hautes terres, une période sèche est à prévoir de janvier à février mais vers la fin de la saison cyclonique, cette partie de l’île doit se préparer à un éventuel passage de « cyclones puissants ».
Concernant les risques liés à la montée des eaux, les villes de Tananarive et Tuléar seraient les plus menacées. La première, dans le centre, souffre d’un grand manque d’entretien quant à ses réseaux d’évacuation. Les collecteurs d’eaux des pluies et les bassins tampons sont également dans la même situation, relate le quotidien en ligne.
Pour Tuléar, le problème réside dans la fragilité de la digue logeant le fleuve de Fiherenana. Rappelons que celle-ci a déjà cédé lors du passage du cyclone Haruna en février dernier, provoquant de graves inondations dans plusieurs localités. D’après les techniciens, les entretiens que cette infrastructure a reçus par la suite ne sont que très superficiels, à tel point qu’elle risque encore de céder facilement à la moindre crue.