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Malgré la tenue d’une nouvelle session sur les Îles Éparses, aucun mot n’est venu de la France. Ce mutisme interroge, surtout dans un contexte aussi sensible.
La deuxième réunion de la commission mixte franco-malgache concernant les Iles Eparses s’est déroulée le 30 juin à Paris. Dès la clôture des échanges, la délégation malgache a diffusé un communiqué officiel. Ce dernier réaffirme sa position sur la souveraineté de ces îles. Pourtant, côté français, aucun signal, note le journal Midi Madagasikara. Trois jours après la rencontre, les autorités restent silencieuses. Ni déclaration officielle, ni réaction politique. Une posture surprenante, d’autant plus que la réunion s’est tenue au Quai d’Orsay sous la présidence du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
Ce silence ravive les inquiétudes sur l’état réel des négociations. Un communiqué conjoint est habituellement publié après ce type de réunion. Cette fois-ci, seule Madagascar s’est exprimée. Pour l’analyste Serge Zafimahova, cette situation traduit un blocage. Il pointe un manque de transparence et une divergence manifeste entre les deux parties. Le communiqué malgache évoque d’ailleurs clairement ce désaccord. Il rappelle que le différend sur la souveraineté reste entier, malgré les discussions initiées en 2019 à Antananarivo.
Face à cette inertie, la délégation malgache demande plus de clarté et de rigueur dans les échanges. Zafimahova souligne que les points d’accord et de désaccord doivent être clairement formulés et partagés. Il critique aussi le temps perdu dans ces pourparlers sans issue concrète. Selon lui, Madagascar devrait saisir les juridictions internationales pour faire avancer le dossier. En attendant, l’absence de communication de la France jette le doute sur sa volonté de trouver un accord définitif.
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