Madagascar a lancé un appel à la solidarité internationale après le passage du cyclone Haruna dans la partie sud-ouest du pays.
Le cyclone Haruna s’est révélé des plus
dévastateurs pour la région sud-ouest de la grande île, où au mois 18 morts, 16 disparus, 81 blessés et plus de 22 500 sinistrés ont été dénombrés. Le plus lourd bilan a été enregistré dans la ville de Tuléar, qui totalise à elle seule 11 morts, 61 blessés, 9 965 sans-abri et quelque 7 800 déplacés.
Les dégâts matériels s’avèrent également considérables et dépassent au-delà des capacités du pays à gérer une telle situation de catastrophe. Malgré les efforts déployés par les organismes humanitaires spécialisés dans les interventions d’urgences, les besoins des populations se font encore sentir dans les régions affectées.
A l’échelle nationale, de nombreux acteurs politiques, à l’instar du président de la transition Andry Rajoelina, ont défilé au chevet des sinistrés mais sans pouvoir répondre à toutes leurs attentes. C’est pourquoi le ministère des Affaires étrangères a lancé un appel à la solidarité internationale pour venir en aide aux rescapés du cyclone.
Moins de trois jours après le passage de Haruna, plusieurs ONG se sont déjà efforcées d’apporter secours et assistance aux victimes. Pour ne citer que le PAM (programme alimentaire mondial) qui a procédé à la distribution des vivres, dont 40 000 paquets de biscuits énergétiques, 23 tonnes de riz, des légumineuses ainsi que de l’huile enrichie en vitamine A. De leur côté, l’Unicef, Care international ou CRS (Catholic Relief Service) ont offert notamment des kits de purification d’eau.
Priorité aussi à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement pour l’ONG Action contre la faim (ACF). Au total, 6 000 kits Wash, deux unités de traitement d’eau, 500 dalles Sanplate ou des réservoirs de distribution d’eau devraient être acheminés prochainement dans la ville de Tuléar. « Les victimes n’ont souvent plus d’eau potable et la plupart d’entre elles ont vu leurs biens emportés par les flots », explique au journal Les Nouvelles la directrice de la mission d’ACF à Madagascar, Sophie Cazade.
Afin d’identifier les zones touchées par les intempéries, la charte satellitaire, en liaison avec la sécurité civile française, a également été activée depuis le 23 février, et les premières images sont attendues dans le courant de la semaine, selon Midi Madagasikara.
Outre la solidarité internationale, l’entraide au plan national est aussi vivement encouragée. Le BNGRC (Bureau national de gestion des risques et catastrophes) se met à la disposition des âmes généreuses pour la collecte des dons, qu’ils soient financiers ou en nature, et ce, par l’intermédiaire de son siège à Antananarivo ou via ses antennes locales réparties dans les régions.