Initiée par deux hôteliers français, une manifestation populaire destinée à dénoncer les coupures d’électricité répétitives s’est déroulée hier sur l’île de Sainte-Marie causant quelques dégâts matériels.
Le bureau de la société d’eau et d’électricité, Jirama, à Sainte-Marie a été assiégé par une foule en colère ce jeudi 2 janvier. Tôt le matin, les habitants de l’île malgache ont massivement répondu à l’appel à la grève lancé par deux hôteliers français pour dire stop aux coupures d’électricité récurrentes et au délestage à répétition. Une situation qui perdure depuis des mois mais le fait de célébrer le Nouvel An dans le noir constitue « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », rapporte Les Nouvelles.
Vers 9h, heure de
Madagascar, le bâtiment de la Jirama, situé à Vohilava, a été pris d’assaut par une centaine d’abonnés furieux, au moment où le directeur de l’agence de la compagnie d’électricité organisait une réunion avec les forces de l’ordre locales. Comme il fallait s’y attendre, ce mouvement de grève a dégénéré causant quelques dégâts matériels.
Les manifestants « ont arraché le portail principal et enlevé l’enseigne de la Jirama », relate Les Nouvelles, qui fait état également des jets de pierres sporadiques. Excédés par les coupures d’électricité répétitives, les habitants et les opérateurs économiques, installés principalement dans le Nord de l’île Sainte-Marie, s’en sont pris à la Jirama.
« Le délestage n’a que trop duré » et « a endommagé des matériels électriques et abîmé les provisions dans les réfrigérateurs », relatent les journaux locaux L’Express de Madagascar et Les Nouvelles.
Selon le service de communication de la Jirama, « une panne est à l’origine de ces coupures de courant. Des problèmes sont survenus sur quatre des cinq générateurs. C’est pourquoi nous étions dans l’incapacité de satisfaire pleinement les besoins en énergie électrique de tout le district ».
La manifestation populaire s’est poursuivie jusqu’à midi et demi et s’est intensifiée après l’arrivée d’autres habitants du Sud de l’île, venus resserrer les rangs des grévistes. Au terme de plusieurs heures de négociations, un terrain d’entente a finalement été trouvé entre les manifestants et les responsables de la Jirama.
« Des pièces sont en partance de Toamasina. Le bateau les transportant a déjà levé l’ancre » ce jeudi même, a-t-on assuré. De ce fait, la grève a été suspendue momentanément, même si le délestage continue de sévir dans différentes régions de l’île.