Une rencontre entre le consul de France et le ministre malgache de l’intérieur est attendue en début de semaine après la disparition d’un retraité français le 31 juillet dernier dans le sud du pays.
Une rencontre avec le ministre de l’Intérieur malgache est attendue en début de semaine. Ce dernier devrait par ailleurs dépêcher des enquêteurs à Tuléar afin d’éclaircir les zones d’ombres qui entourent cette disparition.
Pour Maria, il s’agit sûrement d’un meurtre. Interviewée par un quotidien corse, cette ex-femme de Patrice Boquet a laissé entendre que la compagne de celui-ci, une ressortissante malgache de 37 ans, pourrait être impliquée dans cette affaire. Selon ses dires, les relations étaient assez tendues entre les deux amants ces derniers temps et une dispute aurait même éclaté avant que le Français ne soit porté disparu.
Le 31 juillet, Patrice Boquet était revenu d’une partie de chasse avec deux de ses amis. Il aurait ensuite rendu visite à sa compagne pour repartir aussitôt à la chasse avec son chien et son fusil. Depuis, personne ne l’a plus revu.
« Ses bottes étaient chez lui, il ne serait jamais parti sans », assure son ex-épouse. « En plus, sa jeep était rutilante. Ce n’était pas le genre à briquer la voiture après deux jours de chasse ! », devait-elle préciser.
Patrice Boquet et Maria étaient séparés il y a déjà dix ans mais continuaient à se voir régulièrement. Celle-ci affirme avoir eu une conversation avec lui deux jours avant sa disparition. « Quand je l’ai eu au téléphone le 29 juillet, tout allait bien et il avait pris son billet pour venir en Corse fin septembre ».
Par ailleurs, la tension qui anime le couple aurait éclaté quand le retraité avait découvert que sa compagne malgache dilapidait tout l’argent qu’il lui avait donné pour construire une maison et tenir en marche le salon de coiffure qu’il avait offert à celle-ci. « Ça le mettait en colère d’être pris pour un pigeon », affirme Maria.
« Aux dernières nouvelles, il était séparé et je pense qu’il avait trouvé une nouvelle amie avec qui il voulait s’installer dans le Nord ou à La Réunion », rajoute cette mère de 5 enfants. Elle de conclure que Patrice Boquet touchait une retraite confortable de 2.500 euros en tant qu’ancien artisan ferronnier. Reste à savoir si sa situation financière aurait quelque chose à avoir avec sa disparition.
A Tuléar, les recherches continuent toujours mais pas au rythme que le souhaitent les proches de Patrice Boquet.