Cette maladie virale, identifiée à Madagascar en 1979, se transmet par piqûre de moustique chez les zébus et peut également contaminer les êtres humains.
Plusieurs régions de Madagascar sont actuellement frappées par une épidémie de fièvre de la vallée du Rift (FVR). Cette maladie virale qui touche principalement les bovins peut également contaminer les êtres humains. L’épidémie identifiée en 1979 a débuté au mois de février dernier et sévit dans trois régions de l’île, à savoir Atsimo Andrefana, dans le sud, Vatovavy Fitovinany, au sud-est, et DIANA, dans le nord. Le ministère malgache de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a recensé 480 bovins tués et 152 petits ruminants sont actuellement malades à cause de cette maladie virale. Ces foyers de FVR chez les ovins et les caprins ont été confirmés auprès de l’Institut Pasteur de Madagascar, rapporte le quotidien Midi Madagasikara.
La FVR se manifeste par de la fièvre, l’avortement des femelles gestantes, le syndrome hémorragique, les vomissements et par la suite la mortalité, a expliqué le Dr Harimanana Rasoanarimalala, directeur du Service Vétérinaire. La maladie peut toucher les bovins, mais aussi les moutons et les chèvres. Elle peut se transmettre à l’homme par le biais des contacts directs ou indirects avec du sang ou des organes des bétails infectés ou encore lors de la manipulation des tissus animaux.
Pour limiter la propagation de cette épidémie, qui n’a aucun traitement ni vaccin, les autorités malgaches ont pris des mesures strictes. Tout mouvement des bovins et des petits ruminants au niveau des localités infectées dans ces trois régions concernées est désormais interdit. Par ailleurs, une vaste campagne de sensibilisation a été menée afin d’interdire la consommation de viande peu cuite ou crue. Il faut également éviter d’ingérer du lait cru ou non pasteurisé pouvant provenir des animaux atteints de cette maladie virale. "Dans tous les cas, il est formellement interdit d’acheter ou de consommer de la viande de bœuf provenant des animaux qui sont suspects ou morts subitement", a insisté le Dr Harimanana Rasoanarimalala.
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