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La question énergétique sera abordée lors des échanges entre Emmanuel Macron et les autorités malgaches. Les délestages quotidiens, pouvant durer plus de huit heures, dans la Grande île devient de plus en plus préoccupante.
À Madagascar, le problème d’électricité est si grave que l’eau n’atteint plus certaines bornes-fontaines urbaines. Les protestations se multiplient devant les locaux de la Jirama, société publique d’électricité. Mal gérée, cette dernière engloutit 10 % du budget de l’État, rapporte RFI.
Contrats opaques, facturations gonflées et intérêts privés entretiennent la crise. Des fournisseurs d’équipements et de carburant profitent du désordre. Malgré leur potentiel, les barrages hydroélectriques restent sous-exploités. Le taux d’accès au réseau électrique n’atteint que 30 %. Aucun chantier d’envergure n’a abouti depuis 2004, principalement à cause d’un manque chronique de transparence dans les procédures.
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Emmanuel Macron pourrait relancer le chantier du barrage de Volobe, piloté par EDF, avec le soutien financier de l’Agence française de développement. La viabilité du projet dépendra cependant de la capacité de la Jirama à régler l’électricité produite.
Pour tout investissement énergétique, une structure économique solide est nécessaire afin de garantir la rentabilité sur le long terme. Madagascar rencontre des difficultés pour mettre en place un modèle fiable et durable. En l’absence d’entretien régulier et d’autonomie, le risque d’échec demeure. Le Fonds monétaire international conditionne désormais tout partenariat énergétique crédible à une réforme structurelle de la Jirama
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