Trêve politique oui mais liberté non ? Les autorités judiciaires ont refusé hier pour la quatrième fois la demande de liberté provisoire déposée par la défense des leaders de l’opposition, incarcérés depuis la mi-novembre et dont le procès n’est prévu que vers la fin du mois de janvier.
Les audiences se suivent et se ressemblent pour le chef de file de la mouvance Ravalomanana, Fetison Rakoto Andrianirina, et ses deux codétenus Stanislas Zafilahy et le pasteur Edouard Tsarahame.
Pour la quatrième fois, leur demande de liberté provisoire s’est vue rejetée par le tribunal de première instance d’Antananarivo. Leur avocate Maître Hanitra Razafimanantsoa a avancé le mauvais état de santé de ces derniers pour justifier la demande de liberté provisoire.
"Ils étaient munis d’un certificat médical en bonne et due forme émanant des médecins de la prison d’Ambatolampy" a précisé l’avocate à sa sortie de la salle d’audience. Mais rien n’y fait. La requête s’est une nouvelle fois heurtée à un refus catégorique des autorités judiciaires.
Maître Hanitra Razafimanantsoa a ajouté par ailleurs que les raisons pour lesquelles on a arrêté ces leaders de l’opposition ne justifient en aucun cas le fait de les retenir enfermés durant les fêtes de fin d’année, loin de leur famille.
C’est d’ailleurs sous les pleurs de leur mère, femme et enfants, que les trois hommes ont rejoint leur lieu de détention à Ambatolampy, à environ 70 km de la Capitale.
Pour la principale formation de l’opposition réunie dans les trois mouvances des trois anciens président, ce nouveau refus de liberté provisoire à l’encontre de leurs leaders ne s’inscrit pas dans une logique de trêve politique.
Dans ce contexte, les trois mouvances ont pourtant décidé de suspendre leurs manifestations régulières à partir du 24 décembre.