Trois régions du sud et du sud-ouest malgache sont lourdement frappées par les attaques acridiennes. 5 000 ha de riz et de maïs ont déjà été détruits par les criquets.
Le ministère malgache de l’Agriculture mène toujours une lutte infernale pour trouver l’argent nécessaire à l’éradication totale de ce fléau qu’est l’invasion des criquets. Après avoir détruits quelque 5 000ha dans la partie sud et sud-ouest du pays, les essaims commenceraient déjà à investir le Nord-ouest de la Grande île.
En octobre dernier, RFI avait déjà indiqué qu’en cas de mauvaises conditions météorologiques, la barre du million d’hectares infestés serait probablement atteinte d’ici mai prochain. A condition que l’Etat puisse intervenir à temps pour limiter la prolifération des ces insectes.
Dans la Grande île, les recherches de financement s’activent. D’ici juin, le ministère de l’Agriculture doit impérativement trouver 22 millions de dollars (16 405 400€), lesquels serviront à financer les actions prioritaires. Mais à termes, il faudra 41,5 millions de dollars (près de 31 millions d’€) si l’on veut éradiquer totalement les espèces de criquets migrateurs. Une opération qui prendra environ 3 ans selon les responsables locaux de la lutte antiacridiennes.
Cesdits besoins ont été formulés lors d’une réunion de travail entre les techniciens malgaches et trois émissaires de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), mardi dernier, selon une information de Midi Madagascar ce jour.
Ces experts internationaux, « les meilleurs spécialistes de la lutte antiacridienne dans le monde », comme le décrit le ministre malgache Roland Ravatomanga, vont assister les acteurs malgaches pour effectuer une étude de fond sur le problème et en définir les solutions à long terme.
Pour sa part, le ministre lui-même, entreprendra la semaine prochaine une mission à Rome afin de trouver des bailleurs potentiels susceptibles d’appuyer le pays dans cette lutte.