Un communiqué officiel du Groupe International de Contact sur Madagascar recommande aux organismes et pays partenaires de l’île à suspendre leurs financements au processus électoral.
Le financement électoral de la présidentielle malgache est sérieusement compromis. A l’issue de leur
réunion à Addis Abeba, organisée le 26 juin dernier, les pays membres du Groupe International de Contact sur Madagascar, ont publié un communiqué officiel dans lequel ils recommandent «
aux partenaires internationaux de Madagascar, qui ont apporté des contributions au processus électoral ou ont promis, de prendre les dispositions qui s’imposent pour geler temporairement un tel appui ».
Cette position du GIC-M est assortie de deux conditions. Premièrement, « le retrait du processus électoral de toutes les candidatures illégales », dont les noms seront communiqués ultérieurement après diverses « consultations entreprises par la Commission de l’Union africaine avec les organisations et pays participant aux travaux du GIC-M ».
Le trio Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka seront à coup sûr en haut de cette fameuse « liste » qui pourrait aussi inclure d’autres personnalités si l’on se réfère à celle publiée précédemment par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS/UA), comportant au total 109 personnalités dont des anciens et actuels dirigeants au sein de la transition malgache.
Deuxième condition imposée par le GIC-M, « l’établissement d’un environnement propice à la tenue d’élections transparentes et crédibles » dans la Grande île. Les participants à cette réunion ont fait part de leur vive préoccupation par rapport à l’évolution du contexte malgache, rapporte le quotidien locale Les Nouvelles. Dans son communiqué, le GIC-M évoque d’ailleurs des « difficultés » qui risqueraient de « remettre en cause les avancées enregistrées jusqu’ici et à faire peser un grave danger sur la stabilité de Madagascar, ainsi qu’à aggraver les conditions socio-économiques sur le terrain ».
Les 18 pays et organisations internationales en réunion à Addis Abeba dernièrement encouragent ainsi l’application de « sanctions robustes et ciblées », des mesures qui pourraient aller jusqu’au gel des avoirs extérieurs et à une interdiction de voyager pour les personnalités concernées ainsi que leurs proches et partenaires commerciaux, rappelle le journal les Nouvelles dans ses colonnes.
Pour en revenir aux menaces de suspension qui pèsent sur le financement du processus électoral malgache, l’Union Européenne avait toujours continué son engagement jusqu’ici bien qu’à un certain moment,
cette option avait déjà été envisagée. Reste à savoir si cette fois-ci, l’instance européenne va se rallier ou non aux résolutions de GIC-M.