Les manifestations du mouvement des députés du changement se font de plus en plus fortes, et les forces de l’ordre ont lancé de sévères mises en garde.
Comme le note le quotidien malgache Midi Madagasikara, les manifestants de l’avenue de l’indépendance, à Antananarivo, veulent encore aller plus loin dans leur contestation. Une situation qui inquiète les forces de l’ordre. Ces dernières tiennent alors à rappeler qu’il y a ce qu’on appelle ‘Zones Rouges’. Un rappel qui intervient après des rumeurs de ‘diabe’ (grande marche), vers le palais présidentiel à Iavoloha.
Toujours selon le média de la Grande Île, la mise en garde du chef de l’unité spéciale de l’EMMOREG (Etat-major mixte opérationnel Régional) s’apparente à une menace. "Les termes utilisés sont plutôt évasifs, mais le ton employé ne laisse aucune équivoque", est-il indiqué.
Ces rumeurs du ‘Diabe’ se sont très rapidement répandues sur Facebook, et ont été relayées par les médias locaux. La presse proche du gouvernement en a même fait ses gros titres. Pour l’instant rien n’est confirmé.
Cette situation rappelle le triste jour du 7 février 2009 lors duquel un ‘Diabe’ a été organisé par les opposants de Marc Ravalomanana vers le palais d’Ambotsirohitra.
Un jour noir qui a fait couler le sang et qui avait obligé le Président de l’époque à pleré bagages pour laisser la place à Andry Rajoelina et une époque de transition qui a duré plusieurs années avant que Hery Rajaonarimampianana ne monte aux pouvoirs. Une présidence qui n’a pas fait l’unanimité et qui a fait rejoindre deux adversaires légendaires : le parti du MAPAR et du TIM.
>> Nos articles sur Madagascar