Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive, ce vendredi 22 novembre, date à laquelle se déroule la proclamation officielle des résultats du premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar.
Les forces de l’ordre malgaches sont en état d’alerte et se préparent à faire face à d’éventuels troubles, après la proclamation des résultats officiels du premier tour de la présidentielle par la Cour électorale spéciale, ce vendredi 22 novembre.
L’adjoint du commandant de groupement de la gendarmerie d’Analamanga, le colonel Lala Henri Rakotonirina, a mis en garde contre la tenue de toute réunion publique non autorisée. Pour parer à toute éventualité, plusieurs unités de l’armée, de la gendarmerie et de la police ont ainsi été déployées dans les endroits jugés stratégiques notamment au cœur de la capitale Tananarive.
Faisant suite à une centaine de requêtes et de plaintes déposées par les candidats malheureux et leurs partisans, la CES pourrait en effet procéder à une annulation massive des résultats de nombreux bureaux de vote. Une décision qui risque de mécontenter fortement les électeurs concernés.
Selon L’Express de Madagascar, ce sont pas moins de 5 000 voix qui ont dû être annulées en raison des irrégularités ou violations notables du Code électoral. « Nous avons simplement et strictement appliqué la loi dans notre travail. Il y a bien eu des annulations de voix, mais elles n’influenceront pas de façon importante les résultats », affirme une source proche du dossier, qui a souhaité garder l’anonymat.
En clair, le verdict de la CES n’aura donc aucun impact sur les résultats provisoires publiés le 8 octobre dernier par la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (Cénit). Sauf changement de dernière minute, le second tour prévu le 20 décembre prochain devra se jouer entre Jean-Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina.
La vigilance sera également de mise dans tout le pays durant la période de l’entre-deux-tours, qui s’annonce tendue et agitée. La presse malgache évoque une campagne de haute sécurité, qui s’étalera du 29 novembre au 18 décembre 2013.
Par crainte de débordement, le Conseil des ministres dirigé par l’actuel président de transition Andry Rajoelina a nommé, ce mercredi 20 novembre, des militaires hauts gradés à la tête de huit régions sur les 22 que compte la Grande île. Ces nominations ont suscité des controverses, à trois mois de la fin de la transition. « La junte militaire prend le pouvoir », titre l’Express de Madagascar, relayant les inquiétudes des opinions qui y « voient une manière de museler d’éventuelles contestations ou tentatives de créer des troubles durant les élections ».