Alessandra Tarantino/AP/SIPA
Une femme d’origine indienne, frappée d’une IST (Interdiction de sortie du territoire), a pu passer à l’aéroport d’Ivato après l’intervention d’un membre du cabinet du ministère en charge de la Sécurité publique.
Un délit de trafic d’influence et de corruption s’est produit à l’aéroport d’Ivato, situé à Antananarivo (Madagascar). Monsieur M. A., un membre du cabinet du ministère en charge de la Sécurité publique se serait servi de son titre pour faire passer les frontières S.R., une femme d’origine indienne (Karana). Cette dernière est cependant frappée d’une mesure d’Interdiction de sortie du territoire (IST), note Midi Madagasikara.
Face à cette situation, un communiqué a indiqué que M. A. ne fait plus partie du cabinet dudit ministère qui décline ainsi, toute responsabilité quant à ses éventuels agissements.
Outre ce trafic d’influence, une grande corruption a été également constatée, puisque la femme aurait dû payer 800 millions d’ariary (179 712 euros) à partager entre les différents complices.
S.R. s’est rendue par la suite, en France où elle a pu légalement entrer avec son passeport français. Un ancien ministre, un actuel député de l’IRD, le parti de l’actuel Président de la République, Andry Rajoelina, un opérateur économique malgache ainsi que six Karana de nationalité malgache, sont frappés d’IST à la demande du Procureur général près de la Cour d’appel (PGCA) d’Antananarivo et/ou du Bianco.
Deux autres ressortissants indiens qui ont la double nationalité malgache et française font par ailleurs, l’objet d’une "demande de renseignements et arrestation en cas de passage aux frontières".
La Direction des Renseignements et du Contrôle de l’Immigration et de l’Emigration a signifié à la PAF qu’en cas de passage aux frontières, de procéder immédiatement à l’arrestation et d’aviser son service.
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