Le ministre malgache de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandranto, a précisé que les mesures additionnelles qui seront prises en faveur du secteur privé en cette période de crise sanitaire seront sélectives.
Face à l’épidémie du coronavirus, les acteurs du secteur privé à Madagascar craignent une crise économique inévitable dans le pays. Le ministre malgache de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandranto s’est également montré pessimiste quant à l’évolution de la situation dans le pays. Il a donc avancé la possibilité d’un renforcement des mesures fiscales en faveur du secteur privé en soulignant toutefois que les ressources de l’Etat étaient limitées.
Selon le ministre malgache, "l’exécutif a consenti des mesures pour soutenir les entreprises". Toutefois, "nous ne disposons des moyens comme ceux des grands pays occidentaux", a-t-il nuancé, propos relayés par le journal L’Express de Madagascar. Richard Randriamandranto a alors noté que les mesures additionnelles qui seront prises par l’Etat malgache seront sélectives. Jusqu’ici, il a été décidé le report du paiement de l’impôt synthétique et de l’impôt sur le revenu respectivement au 15 mai et au 15 juin. La suspension des paiements des charges sociales a été également décidée.
Les impacts de la pandémie du coronavirus en termes de recettes fiscales et douanières s’élèvent déjà à 240 millions de dollars soit 216 millions d’euros. Richard Randriamandranto reste toutefois optimiste quant à la relance grâce aux fonds déjà disponibles. "Bien que personne n’ait prévu cette crise, nous prenons les mesures avec courage et imagination. Nous n’allons pas laisser le pays dans cette situation morose", a conclu le ministre malgache.
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