Après Nosy-Be, c’est au tour de la ville d’Antalaha et de l’île Sainte-Marie de hausser le ton pour en finir avec les délestages qui perdurent depuis des mois.
La population d’Antalaha envisage d’exprimer haut et fort son ras-le-bol suite au problème de délestage quasi-quotidien auquel elle doit faire face depuis un certain moment. En clair, ils réclament « une solution durable au problème » de distribution de l’électricité dans la ville.
Réunis vendredi dernier, les représentants des défenseurs des droits de consommateurs ont lancé un « ultimatum » à l’adresse de la société de l’eau et de l’électricité, la Jirama, pour lui demander des mesures afin de mettre fin aux coupures de courant à répétition. Ils promettent de faire entendre publiquement leur mécontentement « si le délestage n’est pas résolu d’ici une semaine », selon Midi Madagasikara.
A l’unisson, opérateurs économiques et particuliers se sont convenus à faire d’Antalaha « une ville morte » si le délestage venait à se prolonger. L’électricité n’est pas le seul problème puisque « la distribution d’eau connaît également de nombreuses perturbations ».
« La coupe est pleine », s’indignent les abonnés de la Jirama, qui comptent manifester énergiquement leur colère à l’image de ce qui s’est produit sur l’île de Nosy-Be il y a moins de quinze jours. La population d’Antalaha hausse le ton afin d’en finir avec leur galère qui dure depuis des mois. « L’obscurité est non seulement à l’origine de nombreux désagréments, mais fait également craindre une recrudescence des cas d’insécurité », explique Midi Madagasikara.
Alors que le ton monte à Antalaha, l’île Sainte-Marie commence à bouger également face aux délestages qui s’opèrent depuis des mois. Une manifestation pacifique est prévue, d’après la presse locale, qui ne donne pas plus de précision. Comme partout sur la Grande île, les usagers de la Jirama déplorent le fait que les responsables de cette société « ne publient pas la moindre information pour expliquer la situation à la population ».
« On aimerait bien être averti », lance un opérateur, qui s’attend à voir son établissement plongé dans le noir à tout moment.