Lalao Ravalomanana et Andry Rajoelina réitèrent leur volonté de concourir à l’élection présidentielle, contre l’avis de la Troïka de la Sadc, organe en charge de la médiation politique à Madagascar.
Dans
un communiqué officiel diffusé samedi, la Troïka de la Sadc a demandé à Didier Ratsiraka, Lalao Ravalomanana et Andry Rajoelina de se retirer de la présidentielle du 24 juillet prochain.
Selon L’Express de Madagascar, l’ex-première dame et l’actuel président de la transition se montrent inflexibles face à cette demande, tandis que l’ancien président malgache n’a fait jusqu’ici aucun commentaire officiel.
Depuis son exil en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana est monté au créneau pour défendre la candidature de son épouse. « Nous refusons de retirer la candidature de Madame Lalao (Ravalomanana) », déclare-t-il au téléphone sous l’acclamation de ses partisans réunis samedi au Magro Behorikika, Tananarive.
« J’ai indiqué mon retrait (à la présidentielle) et c’est mon épouse qui va redresser le pays. Elle est prête. Ne vous en faites pas », ajoute le chef de l’Etat déchu, qui tente de rassurer ses soutiens, à l’issue de la réunion de la Troïka de la Sadc à Cape Town, en Afrique du Sud.
Au bout du fil, Marc Ravalomanana a aussi démenti toute résolution émanant de la médiation africaine. « Il n’y avait aucune décision sur Madagascar là-bas (…) Chacun a seulement fait part de son regret sur le non-respect de la parole donnée du 15 janvier (déclaration d’Andry Rajoelina de ne pas se présenter à la présidentielle) », insiste-t-il.
Tout comme son rival politique, Andry Rajoelina réaffirme sa détermination à concourir à la prochaine élection présidentielle. Son entourage proche a mis en avant le principe de la souveraineté de l’Etat, accusant la communauté internationale de s’immiscer dans les affaires du pays.
« Il s’agit d’une pure ingérence. Laissons les Malgaches choisir leur destinée », martèle Nirhy Lanto Andriamahazo, coordonnateur général à la présidence de la transition. « La position émise par Joaquim Chissano (médiateur de la Sadc) est partisane, nulle et non avenue », lance-t-il.
Pour la Troïka de la Sadc, le retrait des trois candidatures - Ratsiraka, Ravalomanana et Rajoelina - a été vivement recommandé pour « assurer le bon déroulement pacifique des élections et la stabilité à Madagascar ». Plus intransigeant que jamais, Marc Ravalomanana prévient que « (…) (sa) mouvance ne reviendra pas sur sa décision », selon Midi Madagasikara.