Le cancer est responsable de 8% des décès à Madagascar. Chaque année, l’île recense 18 000 nouveaux cas dont 50% gynécologiques.
Faute de programme de prévention et de dépistage, le nombre des personnes atteintes du cancer continue d’augmenter à raison de 10% par an à Madagascar. Actuellement, l’incidence annuelle de la maladie est estimée à 18 000 nouveaux cas à travers l’île.
Selon les médecins locaux, le taux de mortalité lié à la maladie est assez élevé, 8%, en raison de l’absence d’un dépistage précoce. Les malades ne viennent consulter que lorsque les complications se présentent, déplorent-ils.
A cela s’ajoute le coût du traitement qui reste très élevé pour la majorité des patients. « Le coût de la chirurgie et de la chimiothérapie peut atteindre les Ar 10 millions (plus de 3 000€), tandis que la thérapie ciblée coûterait jusqu’à Ar 60 millions pour huit semaines de traitement (environ 18 800€) », rapporte ainsi le quotidien en ligne orange.mg. Peu de Malgaches peuvent malheureusement accéder à ce type de traitement qui a déjà fait ses preuves dans les pays développés. Dans la Grande île, même la radiothérapie fait défaut depuis presque 5 ans en raison d’une panne technique.
Les différents rapports relayés par le quotidien malgache soulèvent par ailleurs une prédominance des cancers gynécologiques qui représentent à eux seuls 50% des cas recensés à travers l’île. Viennent ensuite les cancers des voies aéro-digestives supérieures, les hémopathies malignes et les cancers digestifs.
Les études faites sur le cas de Madagascar indiquent également que 50% des personnes frappées par le cancer ont moins de 45 ans et que cette maladie commence aussi à toucher les plus jeunes. D’où la nécessité absolue pour le pays de disposer d’une politique nationale de lutte contre cette maladie avant que les choses ne se dégradent davantage.
A en croire Orange Madagascar, ce projet est déjà en gestation. Il devrait prioriser notamment le dépistage ainsi que les recherches liées au traitement insistent les cancérologues malgaches.