Trois individus soupçonnés d’attentat contre les élèves grévistes de la capitale malgache ont été appréhendés par les forces de l’ordre hier matin. Ils avaient sur eux deux grenades offensives pourvues de leurs bouchons allumeurs.
Un projet d’attentat à la grenade qui visait des élèves grévistes pendant leur passage à Analakely, dans le centre ville, a été déjoué jeudi en début de matinée par les forces de l’ordre.
« Environ une heure plus tôt, nous avons eu vent que des fauteurs de trouble étaient en train de fomenter un attentat à Analakely », explique le général Richard Ravalomanana, commandant de l’État-major mixte opérationnel à Antananarivo (Emmo/far).
Les trois agitateurs présumés, dont l’un s’avère être un ancien garde du corps d’un haut responsable, auraient prévu de lancer, en direction des manifestants, les grenades offensives qui ont été trouvées sur eux pendant leur fouille, précise encore ce responsable.
Après un interrogatoire serré, ils auraient donné le nom d’un ancien membre du Congrès de la Transition comme étant le commanditaire de cet « acte terroriste ». Selon toujours cet officier général, ce dernier aurait tenté maintes fois de joindre au téléphone les trois individus sans savoir qu’ils ont déjà fait l’objet d’une arrestation et que leurs appareils ont dû être saisis.
« Le pire a été évité de justesse grâce à la collaboration des citoyens. J’exhorte tout un chacun à faire de même, afin que les forces de l’ordre puissent anticiper les plans diaboliques des fauteurs de troubles visant à faire des victimes innocentes », a conclu le général Richard Ravalomanana.
Depuis quelques jours, des élèves de certains établissements publics de la capitale avaient rejoint les rangs des
enseignants grévistes regroupés au sein du syndicat des enseignants de Madagascar (Sempama).
Ces élèves qui réclament la reprise immédiate des cours avaient appelé, en début de semaine, ceux de l’enseignement privé à une manifestation mais les choses ont viré au drame lorsque des jeunes ont commencé à saccager une école du centre ville.
Par ailleurs, le ton se durcit entre l’Etat et les enseignants grévistes qui réclament une hausse de près de 1500% de leurs indemnités de fonctionnaires ainsi que les allocations spécifiques aux instituteurs. Les parents d’élèves, eux, craignent un retard sur le calendrier des examens officiels.
Source : Express de Madagascar