Dans une maternité située au centre ville d’Antananarivo, les bébés nés avant terme constituent 30% des admissions par mois.Depuis le début de la semaine, une dizaine de bébés prématurés ont été pris en charge au service de réanimation de cette maternité d’Antananarivo. Leur poids oscille entre 800 grammes et 2 kilos.
Le bébé ne pesait que 1,200 kilos à la naissance. « J’étais enceinte de cinq mois quand la crise a éclaté. J’ai souffert quotidiennement du stress durant ma grossesse. J’ai fini par faire une crise d’éclampsie qui a déclenché mon accouchement forcé », explique la mère.
Une autre mère de famille, Claudia Ravololomanana, a été obligée d’accoucher plus tôt que prévu. Son bébé pesait que 1,350 kilos à la naissance. Claudia est une victime d’hypertension artérielle.
Les médecins spécialistes donnent des explications concernant les naissances prématurées. D’après le Dr Zoly Nantenaina Randrianomanana, médecin spécialiste en pédiatrie à Befelatanana, à Antananarivo, « la tension pendant la grossesse et la fatigue de la mère ajoutées aux conditions socio-économiques défavorables, peuvent entraîner des naissances prématurées ».
Dr Christiane Rakotomanga, gynécologue au ministère de la Santé, du planning familial et de la protection sociale, explique que « les gens ignorent qu’en cas d’instabilité politique dans un pays, les femmes subissent toujours un traumatisme. L’impact est grave chez les femmes enceintes car elles accouchent avant terme. Les bombes lacrymogènes et les tensions étaient dures à supporter pour les femmes malgaches. Bon nombre d’entre elles ont vécu le stress durant leur grossesse et ont subi une hypertension artérielle, ce qui favorise l’accouchement prématuré ».