L’assainissement des rues de la capitale a toujours été délicat notamment en ce qui concerne les marchands ambulants. En cette période de crise, la situation est encore plus tendue entre les agents de la Commune urbaine d’Antananarivo et les commerçants illicites.
Depuis le début de l’année, les gros camions de la Commune arpentent les rues du centre ville pour confisquer les marchandises des commerçants ambulants encore restés sur les trottoirs du centre ville après les fêtes.
Se déroulant dans un climat souvent très tendu, ces opérations entrainent parfois des affrontements entre les agents municipaux et les marchands ambulants. C’est ce qui s’est passé hier à Analakely.
Un agent de la CUA a échappé de peu à un lynchage prodigué par une foule de marchands particulièrement remontés. Selon les témoins de la scène, ce sont les attitudes violentes d’un agent envers une vendeuse de tissu qui auraient allumé la mèche.
Excédés par les gestes de l’agent, une horde de marchands a fondu sur les éléments de la Commune. Face à la colère et la détermination des marchands, les agents de la Commune ont dû prendre la fuite pour se réfugier dans les bureaux municipaux les plus proches, au commissariat de police du 1er arrondissement et à l’Hôtel de Police.
Un des agents a cependant été capturé par leurs poursuivants qui l’ont tabassé sans ménagement. Sans l’intervention de la police, l’agent municipal aurait subi un lynchage dans les règles de l’art.
Malgré cela, la Commune a affiché sa volonté de continuer à déloger les marchands jusqu’à ce que la discipline soit respectée à Antananarivo.