Les ordures colonisent la plupart des chaussées à Tananarive, la capitale malgache. Des cas de diarrhées et de difficultés respiratoires ont déjà été rapportés. La population interpelle l’administration.
La capitale de Madagascar croule sous les ordures, une situation qui exaspère plus d’un d’autant plus que cela a déjà commencé bien avant les fêtes de fin d’année. Partout dans la ville, les bacs à ordures débordent sur la chaussée à tel point que la circulation n’est plus possible qu’à un seul sens pour certaines rues.
« Le spectacle des enfants qui sont obligés de se boucher le nez et la bouche en allant à pied à l’école, est tout simplement triste » déplore dans ses colonnes l’Express de l’île, relatant les montagnes d’ordures qui s’amoncellent à chaque coin de rue. Sans parler de l’odeur nauséabonde que la population tananarivienne respire, malgré elle, chaque jour ; et la saison estivale où pluies et chaleur se mêlent ne fait qu’empirer les choses.
Selon un autre quotidien, Midi Madagascar, des cas de diarrhée et de problèmes respiratoires ont déjà été rapportés à certains endroits, notamment dans le quartier de Bekiraro où le dernier ramassage des ordures remonte à la période d’avant-Noël.
Les responsables auprès de la commune ont évoqué à maintes reprises un grand manque de moyen financier pour se justifier. Seulement, la presse locale ne peut que s’interroger à l’heure actuelle sachant que l’Union européenne, le PNUD et la Région Analamanga ont déjà contribué aux frais de ramassage. Ce qui aurait dû solutionner en grande partie le problème.
Mais la réalité est telle que les collectes journalières ne sont toujours assurées que seulement par 23 bennes à ordures. Du coup, sur les 337 bacs à ordures répartis dans toute la ville, seuls 100 sont vidés régulièrement. En attendant leur tour, les 237 bacs restants continuent d’accueillir les 1 300 tonnes de déchets ménagers et industriels que totalise la ville quotidiennement.