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Des gaz dangereux ont été repérés dans les égouts d’Antananarivo. L’analyse réalisée par l’INSTN fait écho au drame du 3 mai ayant coûté la vie à quatre agents de l’Apipa.
Le danger est confirmé. Les résultats d’analyse publiés par l’INSTN révèlent une concentration élevée de gaz nocifs dans les égouts de 67 Ha à Antananarivo. C’est précisément à cet endroit que quatre agents de l’Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo (Apipa) ont trouvé la mort. Du monoxyde de carbone, du dioxyde d’azote et du dioxyde de soufre ont été mesurés à des niveaux alarmants, dépassant largement les seuils tolérés pour la santé. La forte présence de CO₂ laisse penser à un manque de ventilation dans ces canalisations, ce qui favorise l’accumulation de ces gaz toxiques, explique L’Express de Madagascar.
Les soupçons d’un déversement volontaire de substances toxiques ont été écartés par une source interne à l’INSTN. Les gaz détectés seraient issus de la décomposition des déchets organiques dans un espace clos. Les résultats d’analyse d’autres parties du quartier montrent que cette pollution reste localisée au regard impliqué dans le drame. Cela indique que l’ensemble du réseau n’est pas exposé au même niveau de danger.
Face à cette situation, l’Apipa a suspendu toutes ses opérations d’entretien des égouts. De nouvelles procédures de sécurité sont à l’étude. L’INSTN recommande l’utilisation systématique d’équipements de protection, ainsi qu’une ventilation préalable des conduits avant toute intervention. L’organisme plaide également pour des sessions de formation régulières et une meilleure sensibilisation à la gestion des déchets. Enfin, il appelle à des sanctions fermes contre ceux qui jettent leurs ordures hors des zones prévues, un geste anodin en apparence, mais qui peut se révéler meurtrier.
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