Le président malgache a annoncé qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle. Andry Rajoelina dit "se sacrifier" pour les 22 millions de Malgaches.
L’annonce a surpris. Arrivé au pouvoir en 2009 à la suite d’un coup d’état, Andry Rajoelina a pris la décision de ne pas se présenter à l’élection présidentielle à Madagascar.
Election dont le premier tour est programmé pour le 8 mai prochain. Andry Rajoelina justifie son choix en expliquant sa volonté de "se sacrifier" pour les 22 millions de Malgaches. L’homme politique évoque aussi son patriotisme.
Une menace de sanctions ciblées se profile à l’encontre du président de la transition et de son entourage, accusés d’orchestrer en coulisse « des manœuvres dilatoires visant à compromettre le calendrier électoral » mis en place à Madagascar.
La communauté internationale menace de geler les avoirs d’Andry Rajoelina si celui-ci continue à s’entêter dans ses voies, qui seraient de nature à compromettre l’actuel calendrier électoral, fixant à la date du 8 mai la tenue des élections présidentielles à Madagascar.
Le quotidien malgache explique que ces sanctions pourraient se matérialiser par le gel des avoirs extérieurs d’Andry Rajoelina et de ses proches collaborateurs. « C’est une sanction ciblée pour éviter que les Malgaches ne soient pas pénalisés », souligne Midi Madagasikara.
Le président de la transition n’a laissé filtrer aucun détail sur les rencontres qu’il a eues à Dar-es-Salaam, en Tanzanie la semaine dernière, avec les chefs d’Etat de la Troïka, dont le président mozambicain Armando Guebuza, qui est actuellement à la tête de la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc), en charge de la médiation. A ce jour, nul ne sait s’il va être candidat ou pas.
Au fur et à mesure que s’approche le premier tour de la présidentielle, le rival de Marc Ravalomanana « ne pourrait pas faire attendre au-delà du mois en cours pour prendre sa décision », note Midi Madagasikara, qui avance une date butoir du 19 janvier pour savoir tout de cette annonce tant attendue. Sur la Grande île, la classe politique reste suspendue sur cette fameuse décision, qui doit sortir « incessamment ».