illustration - JEANNE ACCORSINI/SIPA
Pour l’heure, 22 personnes ont trouvé la mort après avoir consommé de la nourriture lors d’un anniversaire organisé en périphérie d’Antananarivo, le samedi 14 juin dernier. Plusieurs sources médicales interrogées par RFI contestent la thèse d’un empoisonnement volontaire avancée par les autorités.
Le 14 juin 2025, une fête d’anniversaire en périphérie d’Antananarivo a viré au drame. Vingt-deux personnes ont perdu la vie après avoir consommé un repas suspect. Une vingtaine d’autres sont toujours en état critique. Trois femmes soupçonnées d’implication sont placées en détention provisoire depuis le 20 juin. Pourtant, plusieurs professionnels de santé émettent des doutes sur la piste d’un empoisonnement délibéré. D’après eux, les signes cliniques observés ne corroborent pas cette version, rapporte RFI.
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Les troubles signalés, comme les difficultés respiratoires ou les paralysies progressives, correspondent aux effets d’une toxine bactérienne liée au botulisme. Le manque d’équipements médicaux, notamment d’assistance respiratoire, a aggravé la situation. Le discours officiel, soutenu par les autorités et relayé par les soignants, reste cependant centré sur une intention criminelle. Le gouvernement s’appuie sur des tests animaux pour justifier cette version. Les premiers examens réalisés localement n’ont révélé aucun agent toxique précis. Des analyses complémentaires sont en cours dans un laboratoire français pour établir les causes exactes de l’incident.
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