AP/SIPA
Plusieurs ministres ont apporté, dans la soirée du dimanche 5 juillet, des précisions sur les nouvelles mesures applicables dans la capitale malgache pour les 15 prochains jours.
A l’issue d’un Conseil des Ministres, la région Analamanga, principal foyer de l’épidémie du coronavirus à Madagascar, a été reconfinée. Cette décision a été prise après une hausse des nouveaux cas positifs à la Covid-19 dans la capitale malgache. Ainsi, cette dernière sera en confinement total pour les 15 prochains jours, soit du 6 au 20 juillet 2020, relate Orange.mg.
Par ailleurs, un couvre-feu a été mis en place dans la capitale malgache, de 20 heures à 4 heures du matin (heure locale). Pour faire respecter les mesures de confinement émises par les autorités, 500 militaires, issus du bataillon multi-missionnaire d’Imerintsiatosika, seront déployés dans les six arrondissements d’Antananarivo, à Avaradrano et à Atsimondrano.
Parmi les mesures prises, il faut citer :
-La fermeture de tous les lieux de culte, toute confession confondue
-L’interdiction de regroupement, même moins de 50 personnes
-La fermeture de tous les établissements scolaires
-L’interdiction des manifestations culturelles et sportives, fermetures des centres de loisirs
-La désinfection des marchés
La ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy, a précisé l’annulation de toutes les autorisations de déplacement à l’intérieur, ainsi que celles pour sortir et entrer dans la capitale, sauf pour les services essentiels. "Aucun transport de dépouille mortelle vers Antananarivo ou en dehors d’Antananarivo n’est autorisé", a-t-elle fait part.
Selon la porte-parole du Gouvernement, seuls les services et ministères réquisitionnés durant le confinement pourront ouvrir leur porte jusqu’à 12h (heure locale). Il s’agit :
-Des services de ravitaillement en produit de première nécessité
-Des banques
-Des services de l’eau et de l’énergie
-De la Santé publique et des hôpitaux
-Des services vétérinaires
-Des transports essentiels, comme les taxis pour transporter les malades
-Des Postes et Télécommunications
-Des services de la voirie
-Des services de radio et télédiffusion
-Des services des eaux et forêt
-Des Affaires étrangères
-De la Défense nationale
-De l’Intérieur
-De l’Economie et des Finances
-De l’Elevage et de la Pêche
La ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Lantosoa Rakotomalala, a de son côté encouragé le télétravail pour les entreprises privées. Celles des services essentiels pourront travailler jusqu’à midi, a-t-elle précisé. Elle a également recommandé la désinfection globale des bâtiments administratifs et des entreprises privées, relate orange.mg.
Les agents de ce ministère et ceux des forces de l’ordre vont composer la "Task force". Cette dernière effectuera des descentes au niveau des quartiers pour faire respecter les horaires de fermeture des commerces.
Les commerces non-essentiels n’ayant pas le droit d’ouvrir leurs portes sont :
-Les quincailleries
-Les food court
-Les commerces d’habillements
-Les bars et les Karaokés
-Les salles de sport
-Les salons de beauté
-Les crieurs de journaux...
Le ministre du Transport a précisé que les personnes qui doivent sortir de leur domicile pour travailler, surtout celles qui ont des véhicules particuliers, sont autorisées à circuler jusqu’à 14 heures. En revanche, les véhicules ne peuvent transporter que quatre personnes. Concernant les deux-roues, il est interdit de monter en double sur une moto ou une bicyclette.
Les bus urbains et suburbains ne pourront plus circuler durant 15 jours pour éviter la propagation de la maladie. Seuls les Taxis pourront circuler, à la limite de trois personnes à bord jusqu’à 14 heures.
De son côté, le Général Richard Ravalomanana, Secrétaire d’Etat de la Gendarmerie, a souligné que toutes les voitures prises en flagrant délit de transport clandestin seront immédiatement mis en fourrière. Les sanctions pourront aller jusqu’au retrait du permis de conduire et retrait de la licence des voitures, a-t-il poursuivi.
Depuis le début du confinement, près de 3 987 camions et voitures de transport ont été placés en fourrière et 31 158 personnes ont effectués des travaux d’intérêt général.
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