86 bandits présumés ont été tués par des villageois dans plusieurs localités du district de Fort-Dauphin, au sud de Madagascar.
Le 31 août dernier a été la journée la plus sanglante dans l’histoire de la lutte contre le phénomène de vols de bœufs à Madagascar, d’après la presse locale.
Ce jour-là, plusieurs localités du sud du pays ont été le théâtre d’affrontements sanglants entre villageois et bandits de grand-chemin. En une seule journée, 86 « malaso » ou « dahalo » présumés ont été tués, notamment à Fenoevo, Enaniliha, Eminiminy, Erangafeno, Eranomainty, Angevorano, Bekoaky, Beketra, Andranomanombo, Manindry et Rabevolo, dans le district de Fort-Dauphin.
Désormais entraînés au système d’autodéfense, les villageois ont tenu tête aux malfaiteurs venus dérober leurs troupeaux de bétail. Les fokonolona ‘populations’ « ont vaillamment combattu » un groupe de 130 voleurs de zébus, auteurs d’une série d’attaques dans la région Anosy, selon Les Nouvelles.
Le chef de la région Anosy, Guillaume Venance Randriantefiarison a expliqué que les villageois, qui ont eu l’avantage du nombre, n’avaient pour toutes armes que des haches, des sagaies et des cailloux. C’est dans un « déluge de pierres » qu’ils ont accueilli les assaillants, qui comptaient dans leurs rangs hommes et femmes, rapporte L’Express de Madagascar.
Une foule d’habitants s’est déchaînée sur les voleurs de zébus, dont la plupart ont été lynchés à mort, relate le quotidien. Seule une adolescente de 14 ans, dénommée Volarotsy Benerezy, a été épargnée par la vindicte populaire. Vêtue d’un uniforme militaire, « la mineure est déjà un enfant terrible de vol de bœufs malgré son jeune âge », constate L’Express.
Face à la montée du phénomène de vols de bœufs dans le sud de la Grande île, de nombreux villageois s’organisent pour assurer leur propre sécurité, tandis que certains se sont portés volontaires pour prêter main forte aux forces de l’ordre.
Sources : Les Nouvelles, L’Express de Madagascar