La Cour électorale spéciale (CES) s’est prononcée en faveur de l’annulation de plusieurs candidatures présidentielles, dont celles d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka.
La décision de la Cour électorale spéciale (CES) est tombée comme un couperet ce samedi 17 août : huit candidats, dont les trois principaux acteurs de la crise malgache, en l’occurrence Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka, ont été éliminés de la course à la présidence de Madagascar.
Les 18 membres de la CES, nouvellement intronisés, se sont prononcés en faveur de l’annulation de la candidature du président de transition puisqu’ « elle a été déposée hors du délai imparti, à savoir le 28 avril à 17h », rapporte L’Express de Madagascar.
Dans la foulée, l’épouse de Marc Ravalomanana et l’ex-chef de l’Etat Didier Ratsiraka ont été « écartés à cause du non-respect du délai de six mois de résidence physique à Madagascar, six mois avant la date limite du dépôt de candidature », relate le quotidien. Evoquant le cas de l’ancienne première dame, la CES souligne qu’ « elle ne satisfait pas les conditions légales pour être éligible » en raison de son « absence du territoire national » suite à l’éviction de son mari du pouvoir.
De même, cinq autres candidats ont été radiés de la liste puisqu’ils n’ont pas rempli la condition de résidence physique sur le sol malgache au moins six mois avant la date limite du dépôt des candidatures. Il s’agit entre autres de Ny Rado Rafalimanana, Christophe Rolland Roger Kolo, Jules Etienne Rolland, Roseline Emma Rasolovoahangy et Marcel Fleury Rakotomalala.
Les candidatures de ces prétendants à la magistrature suprême ont été annulées « pour anomalie de la décision dans l’application de la loi et pour fausse information résultant des pièces du dossier », explique la CES dans un communiqué transmis à la presse.
Tous les exclus ont jusqu’à ce lundi 19 août pour présenter leurs remplaçants. « Il est imparti un délai de trois jours au plus tard à compter de la présente décision pour présenter éventuellement des candidats de remplacement », précise le communiqué de la CES.
Dans sa décision publiée samedi 17 août, la nouvelle CES a procédé à la révision de la décision de l’ancienne CES datant du 3 mai, pour mettre fin à la controverse liée à la liste des candidats retenus dans le cadre de l’élection du premier président de la quatrième République à Madagascar.
Désormais, seules 32 candidatures sur les 41 déposées ont été provisoirement validées, en attendant la publication de la liste définitive dans le courant de la semaine.
Sur la Grande île, « l’environnement politique risque d’être de nouveau tendu dans les prochains jours » suite à la publication de la décision de la CES, prédit le journal Les Nouvelles. Alors que l’Union africaine a salué cette décision juridique, les partisans de Lalao Ravalomanana, eux, ont élevé la voix pour dénoncer « une décision purement politique ».