Le Groupement des entreprises de Madagascar désapprouve la mise en place par l’Etat, des nouvelles taxes portuaires ou l’ACD (Advance Cargo Declaration).
Le projet d’instaurer ces nouvelles taxes portuaires a été évoqué à Madagascar l’an dernier et à l’époque, cette affaire créait déjà la polémique. L’Etat malgache a alors renoncé à son instauration pour consacrer plus de temps au dialogue avec les opérateurs et les transporteurs qui s’y opposaient. Depuis une semaine maintenant, les autorités malgaches prévoient appliquer cette taxe portuaire baptisée l’ACD ou Advance Cargo Declaration, rapporte rli.fr.
Selon le directeur général de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) Jean-Hubert Zipa, l’ADC serait l’outil le plus adéquat pour répondre aux normes internationales. Il a aussi ajouté que l’ACD est "un outil pour pouvoir améliorer le degré de sûreté par rapport aux navires, aux marchandises et aux installations portuaires de Madagascar.". L’ambassade des Etats-Unis s’oppose à ce système et déplore qu’il"ne répond à aucune exigence de la sécurité américaine."
Concrètement, avec l’ACD les transporteurs et opérateurs devront faire une déclaration du contenu des cargaisons avant que le navire n’arrive dans le port malgache. Ils sont ensuite obligés de payer une redevance allant de 50 à 85 euros par conteneur en fonction de leur provenance.
D’après Jean-Hubert Zipa, la recette ainsi obtenue servira "pour améliorer et financer les infrastructures pour les 7 ports à vocation internationale de Madagascar."
Le Groupement des entreprises de Madagascar s’oppose à l’ACD et considère cette taxe portuaire comme une arnaque. Il dénonce l’opacité qui entoure l’utilisation de cette recette. Une réunion entre les ministres des Transports, de l’Industrie, et les représentants des opérateurs économiques est prévue ce vendredi pour trouver un terrain d’entente.
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