Une association malgache a tiré la sonnette d’alarme à quelques jours de la tenue du Sommet de la Francophonie à Antananarivo. Wake Up Madagascar a écrit une lettre ouverte adressée à la secrétaire générale de l’OIF pour dénoncer "la triste réalité malgache".
L’association Wake Up Madagascar a écrit une lettre ouverte à Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette lettre intitulée "la triste réalité malgache" a pour but d’interpeller les dirigeants et les responsables de cette organisation internationale sur la pauvreté et les difficultés que les Malgaches rencontrent au quotidien, selon le site de RFI.
Pour Wake Up Madagascar l’État malgache dépense d’importantes sommes d’argent pour organiser le 16ème Sommet de la Francophonie alors que la Grande Ile est plongée dans une grande misère. L’association dénonce les "mesures précipitées" pour rendre la capitale de Madagascar plus belle aux yeux des invités internationaux alors que cela ne reflète pas la réalité selon le collectif.
En plus de la lettre ouverte pour la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, les membres du collectif citoyen Wake up Madagascar ont organisé une manifestation en plein cœur d’Antananarivo, tous vêtus de noir et allongés sur le sol. Ketakandriana Rafitoson, la porte-parole du collectif a étayé les raisons de cette la manifestation. "C’est pour symboliser la misère du peuple, puis symboliser notre frustration. Les dirigeants ne nous écoutent pas. Et quand il y a un sommet où il s’agit d’inviter des étrangers, l’État se plie en quatre pour les accueillir. Mais nous, alors qu’on demande des services publics de base, -par exemple des problèmes d’électricité, de délestage qu’on a au quotidien, l’eau boueuse, les routes qui ne sont pas réparées-, personne ne nous écoute. C’est cette hypocrisie-là qu’on veut vraiment dénoncer", a-t-elle expliqué.
Outre ces dénonciations, Wake up Madagascar a aussi parlé de "l’opacité des financements et des attributions de marchés" autour du sommet de la Francophonie. Il a également été relevé qu’aucun chiffre officiel n’a été annoncé concernant la dépense de l’État pour la tenue de ce sommet.
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