Le gouvernement du Premier ministre malgache Jean Ravelonarivo a été recadré par l’Union européenne qui remet en cause la concrétisation des déclarations d’intention.
Le gouvernement du Premier ministre malgache Jean Ravelonarovo peine décidément à convaincre les bailleurs de fonds, observe le quotidien L’Express de Madagascar. En cause, du moins pour l’Union européenne, les déclarations d’intention de l’exécutif malgache, qui "ne se traduisent pas suffisamment" dans la réalité.
Lors du dialogue politique entre Madagascar et l’Union européenne qui s’est tenu à Antananarivo hier, Antonio Sanchez-Benedito, le représentant résidant de l’UE à Madagascar, a rappelé les engagements de Madagascar. Il a évoqué la lutte contre le trafic de bois de rose, principale pomme de discorde entre les deux parties.
Antonio Sanchez-Benedito a également rappelé que la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption figurent aussi dans le 11e Fonds européen pour le développement (FED). A la fin de l’année dernière, Madagascar a déjà fait les frais du non-respect de ses engagements. Le diplomate a cité le retard dans la mise en place de la Haute cour de justice.
Cependant, le tableau de Madagascar n’est pas tout à fait noir. En effet, des progrès ont été constatés dans de nombreux domaines, ce qui a permis le déblocage d’une partie du 11e FED : 11,5 millions d’euros sur les 13 initialement prévus.
Depuis quelques mois, l’opinion publique malgache estime que le gouvernement de Jean Ravelonarivo est "incapable" de mettre en œuvre des réformes, entraînant le retrait du Groupement des entreprises malgaches (GEM) du dialogue public-privé, la semaine dernière.