Illustration/SIPA
Des affrontements entre voleurs de zébus et force de l’ordre ont fait au moins dix-huit morts ce week-end dans le sud-est de la Grande Ile.
Après la scène survenue le mois dernier, le sud-ouest de Madagascar a été une nouvelle fois le théâtre d’affrontements meurtriers entre les dahalos ou voleurs de zébus et les forces de l’ordre.
2 800 têtes de bétail volées par les dahalos
"Dans la matinée de dimanche, des centaines de dahalos (voleurs de zébus) ont attaqué le village de Miangaly, dans la commune d’Ivahona, s’emparant de 2 800 têtes de bétail", a affirmé le commandant Herilalatiana Andrianarisaona, responsable de la communication à la gendarmerie cité par Le Figaro. Avec l’aide d’un hélicoptère, la gendarmerie et l’armée ont été mobilisées pour essayer de repousser les assaillants. Selon le commandant Andrianarisaona, un dahalo a ouvert le feu à bout portant sur les forces de l’ordre au cours du ratissage.
Le commandant de compagnie de la gendarmerie décédé
Un militaire et un commandant de gendarmerie ont été blessés lors de ces accrochages. "Le commandant de compagnie de la gendarmerie à Betroka est mort hier, suite à un accrochage avec les dahalo", a confirmé le quotidien Midi Madagasikara en ajoutant qu’il a succombé dans l’hélicoptère qui devait le transporter vers Ihosy. Officiellement, après décompte du nombre des victimes, 14 morts ont été dénombrés du côté des dahalos en plus de trois villageois et un officier gendarme, a détaillé le commandant Andrianarisaona. Aucune arrestation n’a eu lieu, mais les 2 800 bêtes ont été remises à leurs propriétaires, précise la même source.
Agir en restant dans le cadre de la légitime défense
"Ce n’est pas aux dahalo d’attaquer les forces de l’ordre. C’est à ces derniers de pourchasser les premiers", a réagi le Premier ministre malgache Jean Ravelonarivo sur le journal Midi Madagasikara. Il a donc ordonné aux éléments de l’opération "Fahalemana 2015", d’organiser une vaste opération de sécurisation rurale, de pourchasser les responsables de l’embuscade meurtrière contre leurs frères d’armes. "En restant dans le cadre de la légitime défense", a toutefois indiqué le chef du gouvernement malgache pour que la riposte ne soit pas disproportionnée et dans le souci de respecter l’Etat de droit.
