En attendant l’avis de la Haute Cour constitutionnelle sur la destitution du président de la République, les appels à l’apaisement se multiplient. Les États-Unis, eux, appellent à un "dialogue national".
Alors que 121 députés des 151 élus siégeant à l’Assemblée nationale de Madagascar ont voté le 26 mai dernier pour la destitution du président malgache Hery Rajaonarimampianina, les Etats-Unis se tiennent informés de la situation politique dans la Grande Ile.
Washington ne veut pas que le retour du processus démocratique à Madagascar ne soit aujourd’hui compromis et que cela porte préjudice au développement du pays. Les autorités américaines exhortent notamment les parties prenantes dans cette affaire à discuter dans le respect des institutions et à poursuivre la stabilité politique, condition sine qua non à l’essor économique de la Grande Ile.
Un appel à l’apaisement venant tout droit du département d’Etat américain par le biais de son porte-parole John Kirby. Dans un communiqué, ce dernier indique que "Les Etats-Unis suivent de près le développement politique actuel à Madagascar". Il souligne que le pays a fait "d’énormes progrès depuis ses élections et son retour à la démocratie en 2013". De ce fait, les Etats-Unis espèrent "les développements actuels ne compromettront pas ces acquis".
"Nous appelons toutes les parties à résoudre l’actuelle impasse politique dans le respect de l’état de droit et à travers un dialogue national, afin de maintenir la stabilité politique nécessaire pour développer l’économie, attirer les investissements, créer de l’emploi, et améliorer les conditions de vie du peuple malgache", souligne toujours John Kirby dans son communiqué. Selon lui, tous les leaders politiques doivent travailler ensemble pour que Madagascar puisse atteindre tout son potentiel. "Le bien-être du peuple malgache devrait être la première priorité de tous", estime ce porte-parole.
Pour rappel, dans son premier communiqué, l’ambassade américaine a clairement pris position en faveur de Hery Rajaonarimampianina, président de la République. Avant d’ajouter, par le biais d’un second communiqué que les États-Unis soutiennent "la stabilité".