Le ministre malgache de la Fonction publique a révélé que plus de 4 000 fonctionnaires "fantômes" ont été recensés par son administration. Des mesures seront prises par les responsables étatiques à partir de juin.
Au début de l’année 2015, l’administration malgache, en collaboration avec l’Union européenne a procédé à un recensement biométrique des fonctionnaires. L’objectif : relever les empreintes digitales afin de comptabiliser précisément le nombre de fonctionnaires dans la Grande Ile. Près de six mois plus tard, le ministère de la Fonction publique révèle que près de 4 000 fonctionnaires "fantômes" ont été dénombrés pour l’heure.
Jeudi dernier, alors que se tenait la cérémonie d’ouverture du lancement du projet "une administration au service de tous", le ministre malgache de la Fonction publique du travail et des Lois sociales, Jean de Dieu Maharante a assuré que des mesures seront prises concernant ces fonctionnaires "fantômes". Il a ainsi indiqué que les soldes de ces 4 000 fonctionnaires fantômes identifiés seront annulés à partir du mois de juin. Ils pourront être même poursuivis judiciairement.
"Il est vrai que l’administration malgache est aujourd’hui dans une posture inconfortable", a-t-il déclaré, déplorant la défaillance de l’administration. Il a également rappelé l’effort de son département à mettre en œuvre Programme de renforcement de l’efficacité de l’administration (PREA), financé par l’UE. En effet, des recensements physiques à temps réel ont été réalisés jusqu’au recensement biométrique afin de mettre à jour les problèmes de l’administration.
Chasse aux fonctionnaires fantômes
Mis à part le PREA, un logiciel de recensement est opérationnel au sein du ministère des Finances et du Budget. Ce logiciel dénommé "Ressources humaines informatisées" a pour but de renforcer le système de pointage électronique qui est déjà opérationnel au sein de ce ministère. Ce nouveau logiciel permettra également de faire un suivi sur l’assiduité et la ponctualité des agents. A noter qu’il sera utilisé tant au niveau central qu’au niveau régional.