Le projet de dissolution de l’Assemblée nationale était au centre des débats au palais de Tsimbazaza, hier, et marquera certainement la première session ordinaire.
Cette session des députés de Madagascar devrait être axée sur l’évaluation des membres du gouvernement Ravelonarivo, mais l’éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale malgache a volé la vedette, note le quotidien Midi Madagasikara aujourd’hui. Jean Max Rakotomamonjy, le président de cette institution a d’ailleurs orienté son discours d’ouverture sur la décision qui a été prise à l’issue des assises nationales.
"Nous contestons fermement la dissolution des institutions déjà en place. Cependant, nous soutenons les efforts visant à mettre en place toutes les institutions prévues par la Constitution, entre autres, la Haute Cour de Justice et le Sénat" a déclaré un député.
Le président de l’Assemblée nationale malgache est contre le remplacement des députés élus démocratiquement par des personnalités nommées. "Les députés constituent les gardiens de la République et de la démocratie", rappelle-t-il. Il n’est également pas tendre avec les participants aux assises nationales pour la réconciliation nationale.
Des participants qui, selon lui, "sont composés généralement de candidats qui ont échoué lors des dernières élections législatives et de politiciens souhaitant uniquement mettre en place une Transition bis pour revenir au pouvoir".
Le numéro Un de l’Assemblée nationale malgache n’a pas manqué d’afficher son indignation par rapport au fait que les députés aient été exclus du processus de réconciliation et qu’ils n’aient pas été invités aux assises nationales.
L’on constate que les députés ont décidé de former un front uni pour défendre leur siège et contester la dissolution de l’Assemblée nationale. Même ceux qui sont considérés comme des fervents défenseurs des intérêts du HVM, le parti du président Hery Rajaonarimampianina et de la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle semblent très remontés contre le président malgcahe.
De ce fait, un projet de motion d’empêchement plane de nouveau du côté du palais de Tsimbazaza où siègent les députés qui pensent que si l’Assemblée nationale est dissoute, le président devrait également être démis de ses fonctions.