La fin de la crise n’a pas évolué la situation du tourisme. L’image liée au lynchage des deux français continuerait de ternir Madagascar.
Le secteur du tourisme continue sa traversée du tunnel. La Banque mondiale affirme que le nombre des touristes reste à la barre des 200.000 annuel (RFI). Le chiffre de 375.000 touristes de 2008, l’année précédant le début de la crise, reste éloigné.
Madagascar ambitionne d’attirer 1 million de touristes annuel en 2020. L’île de Nosy Be se trouve au centre de la stratégie qui vise à obtenir ce résultat. Pourtant l’île n’arrive pas jusqu’à présent à effacer l’image qui lui colle après le lynchage des deux Français il y a plus d’une année. A l’époque le Quai d’Orsay a classé la destination en "zone orange", signifiant qu’elle est à éviter à moins d’être obligé d’y passer.
Le taux de remplissage des hôtels sur l’île tourne actuellement entre 15 et 20%.
A l’heure actuelle, tous les indicateurs virent au rouge. Une mauvaise publicité dont se seraient bien passé les acteurs du tourisme locaux, qui peinent à attirer la clientèle étrangère. Dans la capitale à Tananarive, plusieurs quartiers sont considérés comme des zones à risque pour les touristes. "Si auparavant, Isotry, Andohotapenaka ou Andravohangy sont interdits aux étrangers, désormais le quartier des 67 Hectares est fortement déconseillé aux étrangers", rapporte un quotidien de la capitale. Les grandes villes de provinces ne sont pas épargnées.
La presse locale est unanime pour dire que l’insécurité grandissante qui sévit sur la Grande Ile est liée à l’appauvrissement de la population, consécutif à la crise politique qui n’en finit pas.
Considéré comme un secteur très porteur, le tourisme génère à Madagascar environ 15% des rentrées d’argent dans l’économie nationale.