La capitale Antananarivo et sa banlieue sont en état d’alerte inondation depuis hier. Les côtes d’alerte des trois rivières ceinturant la ville seront atteintes dans les heures qui suivent.
Ce qu’on craignait arrive, s’alarme le quotidien Madagascar Tribune aujourd’hui. Antananarivo et sa banlieue sont quasiment dans l’eau depuis trois jours. Le centre-ville, notamment les bas quartiers et les communes alentours sont concernés par ces intempéries, notamment dans les deux districts voisins que sont l’Avaradrano et Atsimondrano. Le dernier bilan communiqué par le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) fait état de 14 morts dans la capitale tananarivienne.
Un peu partout, les digues des trois rivières Ikopa, Imamba et Sisaony du centre de Madagascar cèdent sous la pression des eaux. Sisaony est sorti de son lit, tandis que les deux autres menacent. Les effondrements de maisons se multiplient. Dans la banlieue ouest d’Antananarivo, on dénombre ce matin une vingtaine de maisons effondrées. Sur les hauteurs de la ville, une autre maison s’est effondrée, six victimes se trouvent toujours sous les gravats.
Les opérations d’évacuation des populations dans les zones sinistrées ont commencé depuis la nuit du 25 février et continuent jusqu’à maintenant. Le ministère de l’Education a décrété la fermeture de toutes écoles dans la région Analamanga, celle d’Antananarivo pour la journée d’aujourd’hui.
Le nombre de sinistrés ne cesse d’augmenter. Rien que pour la commune Soavina, dans le district de l’Atsimondrano, 1 600 personnes ont été obligées de quitter leurs habitations. Le bilan du Bureau national de gestion des risques et catastrophes fait état de 8 800 sinistrés à Antananarivo.
Comme les pluies ne sont pas sur le point de s’arrêter, il faut s’attendre à des dizaines de milliers de sinistrés dans les heures ou jours qui viennent. De nombreux tananariviens insistent pour rester chez eux de peur de ne pas trouver des abris et de quoi se nourrir. Car non seulement il faut les mettre à l’abri mais il faut aussi les nourrir car la plupart de ces sinistrés vivent de petits boulots.
Les sinistrés du cyclone Chedza sont encore sous les tentes, et voilà que les victimes de l’inondation les rejoignent. Les autorités lancent un appel à la vigilance de toute la population en raison des menaces de montée d’eau et de glissement de terrain.
Selon orange.mg, la RN7 reliant la capitale à la ville de Fianarantsoa est coupée depuis hier, au niveau de Behenjy.