Madagascar risque de connaître une invasion acridienne plus grave que celle de 2012.
Le site SciDevNet rapporte que la FAO a lancé le 21 janvier un appel international pour le financement de la lutte antiacridienne à Madagascar pour le souci de la sécurité alimentaire de 13 millions de Malgaches. Le bureau local de l’organisation onusienne a informé le 14 janvier que l’interruption de la lutte risque de se produire prochainement si les ressources nécessaires tardent à venir.
Avec la situation qui prévaut dans le pays, l’enjeu est non négligeable et le défaut de financement amènerait à l’interruption de la lutte. Depuis le début de la deuxième campagne antiacridienne, en octobre, environ 96.000 ha ont été traités avec des pesticides et des biopesticides. Les prospections aériennes se continueront dans l’aire grégarigène et les traitements de taches et bandes larvaires seront menés dans l’Ouest. "Les prospections terrestres se poursuivront en motos dans la pénéplaine de Bekily-Fotadrevo, de Sakaraha à Ankazoabo, de Befandriana Atsimo à Manja ainsi que dans les secteurs d’Ihosy et de Betroka", a affirmé à SciDev.Net Muriel Raharinaivo, responsable de la communication de la FAO à Antananarivo.
L’ampleur d’une invasion non maîtrisée sera catastrophique pour 40% des récoltes dans le sud. Par ailleurs, le ministère malgache de l’Agriculture et du développement rural, prévoit déjà une probable diminution de la production rizicole cette année. Si l’arrêt des opérations se confirmerait, elle anéantirait tous les efforts faits jusqu’ici, alors que le pays entre dans une phase de situation acridienne appelée "rémission". L’invasion pourrait alors être plus ravageuse que celle déclarée "calamité publique" en 2012.