La population ne doit pas s’alarmer, a rassuré le premier ministre malgache Roger Kolo ce mercredi en donnant le bilan de la peste en 2014.
Le Premier ministre également ministre malgache de la Santé Roger Kolo a présenté ce mercredi le bilan de l’épidémie de peste en 2014 dans une totale sérénité et en toute confiance. Le quotidien L’Express de Madagascar se fait porte-parole dans ses colonnes ce jeudi. "Deux-cent quarante neuf cas suspects dont soixante-six décès ont été enregistrés du 4 août au 31 décembre 2014. Quatre-vingt seize de ces cas ont été confirmés, dont vingt-quatre décès", a annoncé le premier ministre. Ce dernier de rajouter que ces chiffres auraient pu être plus alarmants si son département n’avait pas adopté les bonnes mesures.
Se référant à la situation dans le district d’Amparafaravola avec trois cas de peste dont un bubonique et deux pulmonaires dénombrés cette année, le premier ministre malgache de déplorer que les dégâts auraient pu être moindres si la population souvent "incrédule et peu coopérative" avait accepté de collaborer. De son côté, Philémon Tafangy, secrétaire général du ministère de la Santé publique a insisté que "le personnel de la santé publique ne peut pas faire de miracle. Si les gens ne veulent pas rejoindre un centre de santé pour se faire soigner, on n’y peut rien."
Son département est selon ce dernier comparé à un gardien de but, dernier rempart qui "encaissera toujours des buts si les joueurs ne font pas leur boulot". Le secrétaire général du ministère de la Santé publique de poursuivre que "le personnel de santé à Amparafaravola n’a pas ainsi failli à son devoir, ce sont les gens qui tardent à rejoindre les centres de santé. Le médicament existe et il est gratuit" avant de rassurer que la situation est maîtrisée depuis à Amparafaravola. "Plus d’une centaine de personnes ont reçu des médicaments et toutes les maisons où a été détectée la peste pulmonaire ont été désaffectées", a-t-il confié.
Pour terminer sa présentation, Roger Kolo s’est adressé aux malgaches pour éviter que le mal n’empire. "J’invite les gens à se faire soigner dans les centres de santé dès qu’il y a des symptômes de la peste et de ne pas exclure les malades. C’est la seule façon de lutter contre la propagation de l’épidémie", a-t-il recommandé. Il s’agit d’une façon de responsabiliser chaque citoyen pour une meilleure efficacité de la lutte contre cette épidémie.