Après une première année terne, le régime Rajaonarimampianina semble vouloir élever un peu la barre.
Selon Indian Ocean Times, pour relancer l’économie dans la Grande Ile, le gouvernement malgache table sur une croissance de 5% en 2015 si cela a été de 3% pour cette année. C’est ce qu’ont révélé les prévisions inscrites dans la loi de finances 2015 dernièrement votée par les députés.
Cette hausse de la croissance est attendue avec l’augmentation des investissements à Madagascar.
Le ministre du Budget et des Finances, Jean Razafindravonona, a avancé qu’il veut en grande partie s’appuyer sur le partenariat public-privé afin d’atteindre cette croissance de l’ordre de 7%. "Nous sommes toujours dans une économie libérale, c’est le secteur privé qui va tirer la croissance", explique le ministre.
Madagascar vient de sortir d’une crise socio-politique de cinq ans. L’économie en a grandement souffert. Les indicateurs socio-économiques ont reculé. Le développement en général de l’île a fait marche arrière.
Selon un rapport du Fond monétaire international (FMI) émis fin octobre, "Neuf pays n’ont pas beaucoup progressé et six ont en fait régressé (Côte d’Ivoire, Erythrée, Madagascar, Malawi, Mali et Zimbabwe)". En fait, ce n’est qu’une réitération de la conclusion d’autres organismes internationaux. La Banque mondiale a annoncé en juillet 2013 que "Ces pays connaissent des taux de pauvreté élevés et se sont souvent pris dans des cercles vicieux qui mêlent instabilité politique ou conflit, sous-développement et manque de moyens". Il en est de même pour l’avis de la Direction de la coopération pour le développement (CAD) et l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE).