Le chiffre n’a rien d’une surprise par rapport niveau de sous-développement du pays.
Selon Tribune.com, le BIT (Bureau international du travail) a sorti le chiffre de 4 millions de chômeurs parmi la population active malgache. Pourtant la réalité va au-delà de ce chiffre officiel dans la mesure où le sous-emploi et le secteur informel accaparent le monde du travail. C’est à peine si 4% des employés ont un travail formel, digne et respectant les normes internationales. Les femmes sont majoritaires dans le secteur informel, plus de 94,5% contre 91,7% pour les hommes.
Entre 400.000 et 500.000 jeunes parviennent sur le marché de travail annuellement sans que rien ne soit prévu pour eux. Le ministre en charge de la formation professionnelle et technique, Horace Gatien, promet que son département va étudier la question.
Le débat du chômage et du travail en général n’occupe quasiment jamais les sujets politico-économiques à Madagascar. Ailleurs pourtant, l’actualité du chômage détermine le succès ou la défaillance d’un régime et par conséquent son maintien au pouvoir. Normalement, ce sont les pays sous-développés comme Madagascar qui devraient se préoccuper de la lutte contre le chômage comme priorité des priorités, mais ce n’est hélas pas le cas. Ce qui sous-entend inciter le secteur privé à investir et à produire pour qu’il recrute davantage. Pour cela, il faudrait lui accorder des avantages fiscaux et alléger les procédures administratives.
Par-dessus tout, la population est acquise à l’esprit de résignation, ce qui l’amène à ne pas revendiquer l’essentiel, comme un projet de société qui fait de la lutte contre le chômage son pilier.