Apprentis d’Auteuil, représenté dans la région par l’association réunionnaise Auteuil Océan Indien, a présenté à Genève un rapport sur la situation alarmante des enfants à Madagascar. Un rapport qui intervient alors que doit se tenir, le 3 novembre prochain, l’Examen périodique universel.
La situation des enfants à Madagascar est toujours au coeur des préoccupations. Dans le cadre de l’Examen Périodique Universel (EPU) de Madagascar qui aura lieu le 3 novembre, Apprentis d’Auteuil - dont Auteuil Océan Indien est la filiale régionale - et ses partenaires, ont présenté à Genève un rapport sur la situation alarmante des enfants.
Les différentes organisations mobilisées ont constaté un appauvrissement général de la population malgache et peu d’évolutions dans la prise en compte des mineurs, dans un contexte où l’instabilité politique et la chute des budgets continuent de peser.
Dans la Grande Ile, 53,4% de la population totale a moins de 18 ans. 8,2 millions d’enfants que compte le pays vivent en-dessous du seuil de pauvreté. 50% des enfants malgaches souffrent d’un retard de croissance dû à la malnutrition chronique.
Face à ces chiffres alarmants, les associations se mobilisent. Depuis la mise en place, par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, d’examens évaluant l’application des traités, les ONG accréditées peuvent soumettre des rapports.
En juin dernier, Apprentis d’Auteil a obtenu cette accréditation. L’organisme s’est associé à l’EPU en co-signant une déclaration commune avec quatre associations : L’Instituto Internazionale Maria Ausiliatrice, International Volunteerism Organisation for Women, Development and Education (VIDES International) et Franciscans International.
4 000 les enfants en situation de rue dans la capitale
L’Etat de Madagascar - lors de son dernier examen dans le cadre de l’EPU en 2010 - s’était engagé à appuyer les recommandations relatives à l’amélioration de la vie des enfants. Quatre ans plus tard, des difficultés sont toujours constatées.
Environ 4 000 les enfants en situation de rue rien que dans la capitale, Antananarivo. 600 000 enfants et jeunes à travers le pays n’ont pas accès à l’éducation.
L’association réunionaise, par le biais d’Apprentis d’Auteuil et ses partenaires, réclame que des mesures soient prises. Mise en place d’un système de protection de l’enfance, meilleure coopération de l’Etat avec les ONG intervenant auprès des enfants et des familles et renforcement des actions de prévention en matière d’hygiène, de santé et d’éducation font partie des préconisations qui seront développées le 3 novembre prochain.