Après son retour surprise au pays, l’ancien chef de l’Etat malgache a été arrêté et placé en résidence surveillée à Arivonimamo, à 48 kilomètres à l’ouest d’Antananarivo.
Ce sont des sources auprès des forces de l’ordre relayées par le site orange.mg qui ont indiqué le placement en résidence surveillée de l’ancien président malgache, après son retour d’Afrique du Sud où il était parti en mars 2009 suite à la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina, le président de la transition.
L’actuel président malgache, Hery Rajaonarimampianina, s’était adressé à la Nation, hier soir, depuis le palais d’Iavoloha : « J’aimerai dire à tous mon attachement à la réconciliation nationale. J’y ai travaillé durant plusieurs mois. C’est dans ce cadre que je reste disponible à toutes discussions mais dans le respect du peuple malgache et de la paix sociale. J’appelle ainsi les uns et les autres à rester calme et demeurer dans l’unité nationale pour permettre au Gouvernement de résoudre en toute sérénité ce problème », a-t-il dit.
Peu avant son allocution, Hery Rajaonarimampianina a justifié ce placement en résidence surveillée : « Il est vrai qu’un citoyen malgache peut circuler normalement sur le territoire national. Le cas de Marc Ravalomanana est particulier dès lors qu’il s’agit de sa sécurité personnelle et de la sécurité publique. Il n’a pas hésité à pousser ses partisans à verser dans l’illégalité. Nous ne pouvons pas accepter de tels comportements. Des membres de la communauté internationale ont déjà condamné cet acte ».
Les avocats de l’ancien président indiquent que des discussions sont engagées pour obtenir sa libération « Le président de la République ayant déclaré qu’il s’agit de sécurisation et non d’arrestation, le pouvoir central est donc totalement responsable de la sécurité de l’ancien président », ont-expliqué.
Plusieurs personnalités politiques de la Grande île ont réagi à ce retour de Marc Ravalomanana et son placement en résidence surveillée à commencer par Tabera Andriamanantsoa, proche de l’ancien président Albert Zafy : « Nous condamnons fermement cette arrestation. D’ailleurs, cela ne reflète aucune volonté d’avancer dans le sens de la réconciliation nationale. Nous exigesons la libération immédiate de Marc Ravalomanana », a-t-il dit.
Jean-Brunel Razafintiandraofa du Mapar d’Andry Rajoelina a, quant à lui affirmé « ne pouvoir encore s’exprimer pour l’instant car le Mapar est encore en pleine concertation actuellement »