Le Sud de Madagascar : une éternelle zone d’insécurité, la dernière région à intégrer, la partie de l’île qui donne du fil à retordre au pouvoir central...
Il y a environ deux semaines, un enseignant-chercheur du monde universitaire malgache, Tovonirina Rakotondrabe, a donné l’alerte, à travers la colonne des courriers des lecteurs du quotidien L’Express de Madagascar. Il a averti que "L’opération coup d’arrêt" déclenchée par les chefs d’état-major des forces de sécurité ne fera que donner de l’ampleur à l’insécurité dans le Deep South malgache en raison du fait que la répression brutale qu’usent les gendarmes pour en venir aux bandits de grand chemin (les Dahalo) ne fera que se dérober temporairement les vrais bandits.
La Une de ce jeudi 11 septembre du quotidien L’Express de Madagascar semble confirmer la crainte de l’universitaire : "Trente-cinq dahalo tués à Amboasary et Betroka’", peut-on lire en gros titre du journal. La violence liée au vol de zébus dans cette partie de Madagascar s’amplifia, paradoxalement à la suite du coup de force que les autorités de Tananarive croyaient déployer pour enrayer le phénomène, puisque de telles actions brutales ne font que cesser momentanément les vols de zébus, pour laisser place à une phase plus accrues une fois les éléments de sécurités retirés.
35 dahalo tués à Amboasary et Betroka, a rapporté le lieutnant-colonnel Théodule Ranaivoson, commandant de la gendarmerie dans la région Anosy, région où se trouvent ces deux communes concernées. Les gendarmes ont dû riposter vigoureusement, conduisant à ce lourd bilan, après une course poursuite avec des voleurs de bovidés qui venaient de commettre un forfait.