Une centaine de bandits, armés de Kalachnikov et de fusils, ont attaqué un village du sud malgache. Le bilan fait état de 9 morts - cinq villageois et 4 dahalo (voleurs de zébus) - et une trentaine de blessés graves.
Une attaque menée par des voleurs de zébus (dahalo) a fait 9 morts et une trentaine de blessés graves dans la matinée du mercredi 23 janvier, dans un village d’Amboasary sud.
Il était aux environs de 4h00 du matin (heure locale) lorsque 120 bandits (dahalo), armés de trois kalachnikov et d’une soixantaine de fusils de chasse, sont descendus à Analambakoa, une localité située à 110 km au nord du chef lieu du district.
Ils ont aussitôt fait feu, tuant 5 villageois, dont 3 issus d’une même famille, avant de s’enfuir avec une centaine de zébus. Des hommes du village sont ensuite repartis à leur trousse mais, une fois de plus, les dahalo n’ont pas hésité à tirer. Une trentaine sur les malheureux poursuivants ont été atteints par les projectiles et s’en étaient sortis avec de graves blessures. Selon une source auprès de la gendarmerie, quatre dahalo ont été tués dans cet accrochage.
Le reste de la horde a ensuite emmené les troupeaux volés dans une région montagneuse difficilement accessible, de façon à ce qu’on ne puisse pas suivre leur trace. Mais leur tactique n’a pas dissuader le reste des irréductibles poursuivants encore sur pieds, déterminés à récupérer leurs biens, même au péril de leur vie.
Jusqu’à maintenant, ils seraient encore sur les traces de ces dahalo mais se tiennent à une certaine distance par mesure de précaution.
Des éléments du groupement régional de la gendarmerie sont également partis à la traque des bandits après que l’intervention héliportée ordonnée quelques heures après l’attaque n’ait pas donné ses fruits.
« Rien que pour les trois premières semaines de janvier, 628 zébus ont été dérobés à Mahaly. La situation ne peut pas aller mieux dans les communes environnantes », a déploré un correspondant de la radio nationale contacté par Express de Madagascar.
Selon ce journaliste, seule une intervention de masse, suivie d’une présence pérenne des militaires dans les zones critiques, peuvent mettre un terme à ces violences incessantes
auxquelles se heurte la population locale.