Depuis 2009 jusqu’à ce jour, 4 339 cas de disparition d’enfants ont été dénombrés dans la capitale malgache. Parmi eux, 1 098 dossiers d’enquêtes restent ouverts.
Plusieurs pays du monde entier marquent chaque année, à la date du 25 mai, la Journée Mondiale des enfants disparus. Pour la capitale malgache, l’heure est aux constats. Depuis 2009, les autorités locales ont dénombré 4 339 plaintes ou signalements d’enfants disparus, comme le rapporte le Syndicat des Professionnels Diplômés en travail social (SPDTS) dans une publication en date du 24 mai.
Pour 3.241 d’entre eux, le problème a pu être résolu à travers une réunification familiale tandis que 1.098 dossiers d’enquêtes restent toujours ouverts sans que l’on sache si les enfants concernés ont pu être retrouvés et raccompagnés à leurs foyers respectifs.
A Tananarive, nombreux sont les enfants victimes d’abandon et n’ont d’autres choix que d’errer dans toute la ville, la plupart dans des endroits jugés dangereux, constate le SPDTS. Le syndicat déplore également le nombre incroyable de nouveau-nés qui sont abandonné par leur mère - à l’hôpital, sur les bords de route et même dans des bacs à ordures- à leur naissance.
Mais dans certains cas, ce sont les enfants qui décident eux-mêmes de fuir le domicile familial, note le syndicat. Parfois, cet acte désespéré fait suite à des violences domestiques à répétition dont subissent l’enfant.
Mais une fois livrés à eux-mêmes, leur vulnérabilité les expose souvent à des « exploitations par le travail, prostitution infantile, situation de dépendance, exclusion sociale, déscolarisation, malnutrition, insécurité et maltraitance ». Des situations déplorables qui condamnent ces enfants à un avenir compromettant.
Raison pour laquelle le SPDTS entend faire bouger les choses en organisant notamment une séance d’information sur les enfants disparus, avec le concours d’un réseau de protection de l’enfant dénommé TAIZA, le 31 mai prochain.
Source : matv.mg
