L’arrêt du Programme alimentaire mondial (PAM) pour Madagascar privera de nourriture plus de 30 000 orphelins et enfants vulnérables d’ici quelques mois. Les centres d’accueil interpellent l’Etat et la communauté internationale.
La situation est plus qu’alarmante dans les centres d’accueil malgaches. 30 000 enfants, jugés très vulnérables risquent de ne plus pouvoir bénéficier d’une aide alimentaire au cours des prochains mois. En cause, la rupture du Programme alimentaire mondial (PAM). 150 centres et associations malgaches dépendent pourtant de ce financement qui consiste notamment à approvisionner les services de cantines réservés aux enfants en situation de précarité.
Hier, les associations regroupées au sein de la Plate-forme de la société civile pour l’Enfance (PFSCE), ont fait part de leur vives inquiétudes à travers un communiqué.
« En l’absence de ce soutien, ce sont 30 000 orphelins et enfants vulnérables dans tout Madagascar qui seront privés d’alimentation, au cours des prochains mois », indique leur note.
Pour le cas du centre Notre dame de Clairvaux, situé dans la périphérie de la capitale, 243 des 250 enfants pris en charge dans ce centre sont concernés par cette situation.
Les responsables de ce foyer redoutent par ailleurs une forte hausse des cas d’abandon scolaire ajoute L’Express de Madagascar. « Nous pouvons toujours dispenser une formation aux jeunes. Mais le ventre vide risque de les dissuader de venir à l’école. Quant aux 145 internes, certains d’entre eux risquent d’être invités à rentrer chez eux. Nous ne pouvons pas les retenir sans les nourrir », a expliqué l’un d’eux, Roméo Razafintsalama, en charge des relations avec les partenaires.
Ce dernier propose trois solutions pour endiguer le problème et limiter au maximum les dégâts que cela pourrait avoir sur la survie de ces enfants.
D’abord, affecter aux centres d’accueil une partie des denrées vendues à prix bradé dans les quartiers les plus démunis, une opération initiée par l’Etat baptisée Vary Mora. Ensuite, prévoir une ligne budgétaire « destinée à offrir des nourritures aux enfants démunis » dans les lois de finance.
Enfin, reconquérir la confiance des principaux bailleurs afin qu’ils continuent à assister la Grande île.