Au moins 25 personnes ont été victimes d’empoisonnement et ont été hospitalisées lundi matin à Antananarivo. Ces patients ont eu en commun d’avoir bu l’eau d’un même puits situé dans le quartier d’Amboara Mandroseza. Trois d’entre eux sont encore mises en observation au service de réanimation médicale de toxicologie à l’hôpital HJRA, tandis que tous les autres ont pu rentrer chez eux, selon L’Express de Madagascar.
Lundi matin, ils étaient au moins 22 personnes à avoir été empoisonnées, dont neuf enfants. Tous les malades ont été conduits à l’hôpital HJRA, suivis dans l’après-midi de trois autres. « La manifestation de l’empoisonnement était effrayante », souligne l’Express de Madagascar. Quatre personnes ont perdu connaissance, tandis qu’un trentenaire a été cloué au lit après avoir perdu l’usage de ses membres inférieurs. Dans l’ensemble, les victimes se plaignaient de maux de tête insoutenables, accompagnés de diarrhées aigües et de vomissements répétés.
« Les premiers symptômes ont commencé à se manifester dans la soirée de samedi. Le lendemain, le nombre des victimes a décuplé. Alerté de ces multiples cas d’intoxication par le médecin du Centre de Santé de Base II d’Ambohipo dans la matinée de lundi, le fokontany s’est d’emblée chargé de l’évacuation des souffrants au service de réanimation médicale et de toxicologie de l’hôpital d’Ampefiloha », indique dans les lignes du quotidien malgache le chef fokontany d’Amboara Mandroseza, Joseph Rakotoson.
A première vue, de l’eau souillée est à l’origine de l’empoisonnement. « L’adduction en eau potable est un problème encore irrésolu dans notre localité. Près d’un millier de riverains sont depuis une vingtaine d’années, condamnés à boire et utiliser l’eau du puits », souligne le chef fokontany.
Dès lundi, des inspecteurs du ministère de la Population et des représentants du ministère de la Santé se sont rendus sur place pour prélever un échantillon de l’eau du puits mise en cause, pour analyse. Les résultats devraient être connus dans la semaine.
De son côté, un médecin de l’hôpital d’Ampefiloha, le docteur Elysé Andriamarolahy met en avant l’hypothèse d’une maladie des mains sales, étant donné que les principes élémentaires d’hygiène et de salubrité restent méconnues voire négligées par bon nombre de ménages dans ce pays où l’accès à l’eau potable et à l’assainissement demeure limité.