En pleine crise depuis la fin de l’année 2008, les malgaches s’apprêtent à fouler la nouvelle année qui s’annonce particulièrement chargée politiquement parlant. Le référendum adopté lundi entraîne la constitution de la IVe République. Beaucoup de travail en perspective afin qu’elle soit reconnue par l’opposition et la communauté internationale.
Bien que la communauté internationale ne reconnaisse toujours pas le gouvernement de transition et surtout l’opposition qui ne compte pas céder un pouce de terrain dans leur demande d’un régime transitoire consensuel et inclusif, la Haute autorité de Transition (HAT) continue toujours sur la lancée du référendum du 17 novembre dernier.
Ce référendum validé le 6 décembre, a permis à la HAT de promulguer hier la nouvelle Constitution et la IVe République malgache. Le projet de loi de finance 2011 confirme cette marche en avant du gouvernement de fait à Madagascar.
En effet, le budget pour l’année 2011 prévoit la tenue de 4 élections qui valent chacune 10 milliards d’ariarys, soit près de 770 000 euros. Ces 4 élections seront les municipales, les législatives et la présidentielle avec la possibilité d’un second tour.
Au total, le projet de loi de finance 2011 prévoit plus de 3 millions d’euros pour ces élections dont la garantie d’une reconnaissance nationale et internationale n’est pas encore acquise.
Par ailleurs, le remaniement ministériel annoncé par Andry Rajoelina, le Président de la HAT, pour après la proclamation des résultats du référendum, devrait avoir lieu dans les premières semaines de l’année prochaine.
Ce remaniement entre notamment dans la feuille de route tracée lors de la Conférence nationale pour la mise en place d’un gouvernement ouvert aux autres forces politiques du pays, une conférence qui n’a été reconnue ni par l’opposition, ni par la Communauté internationale.
Le procès de trois leaders de l’opposition, dont Fetison Rakoto Andrianirina, chef de la mouvance Ravalomanana, emprisonnés à la mi-novembre est aussi prévu au milieu du mois de janvier. Ainsi, 2011 s’annonce bien chargée sur le plan politique. Reste à savoir si les malgaches entreverront une sortie de crise dans le courant de l’année.