Après les autorités mauriciennes, c’est au tour des réfugiés des Chagos de monter au créneau pour faire entendre leur voix.
Le collectif GRC (Groupe des Réfugiés des Chagos) a annoncé par voie de presse mercredi 8 décembre qu’il s’appuiera sur les révélations de Wikileaks pour revendiquer le " droit fondamental " des Chagossiens de vivre sur les terres de leurs ancêtres.
D’après le porte-parole de GRC, Olivier Bancoult, l’association logera prochainement une plainte devant la Cour européenne des Droits de l’Homme, ainsi que la Cour de Londres. Les avocats de GRC se baseront sur les fuites de Wikileaks pour constituer un nouveau dossier.
Parallèlement, un appel au soutien sera lancé auprès des défenseurs des Droits de l’Homme susceptibles d’être acquis à la cause chagossienne, entre autres, Amnesty International, l’Anti Slavery Society, ou encore le Black Caucus aux Etats-Unis.
Dans un premier temps, Olivier Bancoult a indiqué que le GRC sollicitera bientôt une rencontre avec le nouveau ministre des Affaires étrangères britanniques, Henry Bellingham, dans l’espoir de trouver un consensus. D’ici la fin de cette semaine, le GRC adressera aux autorités britanniques une lettre allant dans ce sens.
Selon Olivier Bancoult, les Chagossiens sont les mieux placés pour défendre les ressources naturelles de leur pays natal. Le porte-parole de GRC déplore la mise à l’écart des Chagossiens par les Britanniques lors de l’élaboration du projet de parc marin. "Ce projet de parc marin vise la protection des poissons et des coraux, mais ignore les êtres humains", fustige-t-il au cours d’une conférence de presse organisée hier au siège de l’association à Pointe-aux-Sables. Pour M. Bancoult, le projet de parc marin n’est qu’une initiative pour "duper les gens".
Avec les informations révélées par Wikileaks, le GRC pense détenir des preuves de taille pour gagner les procès contre Londres. L’objectif étant de permettre aux déracinés Chagossiens de retourner le plus vite possible dans leur patrie.